Attaque à Condé-sur-Sarthe: la lettre de revendication de Michaël Chiolo retrouvée en plein procès

La lettre de revendication du principal accusé a été découverte en pleine audience, alors que la cour examinait les scellés, ce jeudi 26 juin. Un courrier à côté duquel étaient passés les enquêteurs lors des investigations.

En quatre ans d'investigations, les enquêteurs n'ont pas pu mettre la main sur la lettre de revendication de Michaël Chiolo, auteur de l'attaque à la prison de Condé-sur-Sarthe en 2019.

C'est chose faite, ce jeudi 26 juin, en plein procès: alors que la cour a procédé à l'ouverture des scellés, l'huissier a découvert le fameux courrier... dans la poche du pantacourt que portait le principal accusé le jour des faits, a appris BFMTV.com, confirmant une information de Ouest-France.

Après avoir exposé les différents couteaux utilisés pour l'attaque du 5 mars 2019 par Michaël Chiolo et sa compagne, l'huissier a en effet, sur demande de la présidente, fouillé les vêtements du principal accusé, et est tombé sur la lettre.

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"Je l’avais écrite la veille des faits, j’en avais parlé au juge d’instruction dès le départ", a commenté Michaël Chiolo, selon nos confrères qui ont assisté à l'audience ce jeudi.

"Ça en dit long sur l'enquête dans ce dossier"

Dans ce courrier, à côté duquel sont visiblement passés les enquêteurs, il revendique l'attaque au nom de l'Etat islamique. "Pour vous les mécréants, cette attaque n’est que le fruit de votre mécréance", écrit-il également.

"Je crois que ça en dit long sur l’enquête menée dans ce dossier. Et plus globalement sur les raccourcis de l’antiterrorisme en France", commente Me Romain Ruiz, avocat de Michaël Chiolo, auprès de BFMTV.com, ce jeudi.

"La justice dépense des milliers d’euros par an pour que des analystes rédigent des rapports sur l’état de la menace aux quatre coins du territoire, mais vérifier le contenu d’une poche excède visiblement la compétence de la Sous-direction anti-terroriste", conclut l'avocat.

Son client est jugé aux côtés de quatre autres anciens détenus de la prison de Condé-sur-Sarthe jusqu'au 4 juillet, devant la cour d'assises spéciale de Paris. Sa compagne était pour sa part morte durant l'assaut du RAID, le 5 mars 2019.

Elisa Fernandez