Attaque à Annecy: la mairie de la ville annonce un "rassemblement pacifique" ce week-end

"Un rassemblement pacifique sera organisé ce week-end", a annoncé la mairie d'Annecy sur son site internet ce jeudi soir, quelques heures après une attaque au couteau ayant blessé quatre enfants âgés de 22 à 36 mois.

Après le drame, l'émotion et le recueillement. Alors qu'une messe est prévue ce vendredi à la cathédrale d'Annecy après l'attaque au couteau ayant blessé quatre enfants en bas âge, "un rassemblement pacifique sera organisé ce week-end", a annoncé la mairie de la ville sur son site internet.

"Des renseignements seront communiqués ultérieurement", a communiqué la mairie jeudi soir.

"Le maire, François Astorg, exprime sa vive émotion aux Annéciens suite aux événements intervenus ce jeudi 8 juin. Il témoigne son soutien aux victimes et aux familles touchées par cette attaque inacceptable", peut-on également lire sur le site de la ville d'Annecy.

Des manifestants d'extrême droite jeudi soir

Le préfet de la Haute-Savoie avait demandé à ne pas organiser de rassemblements spontanés jeudi soir. Un arrêté d'interdiction de manifester a été pris, après la diffusion sur les réseaux sociaux par des groupuscules d'extrême droite d'appels à manifester.

Selon France Bleu, entre 40 et 50 personnes se sont tout de même rassemblées jeudi soir devant l'aire de jeux du Pâquier, où a eu lieu l'attaque.

"Les participants ont entonné la Marseillaise à plusieurs reprises et scandé 'Bleu, blanc, rouge, la France aux Français'", explique le média local, indiquant que des "prises de parole ont fustigé la politique migratoire française."

Le suspect, un ressortissant syrien du nom de Abdalmasih H., est arrivé légalement en France en fin d'année dernière, après avoir été résident pendant dix ans en Suède, depuis 2013. Selon nos informations, il a effectué une demande d’asile en France fin novembre 2022, en procédure normale, dans l'optique d'obtenir le statut de réfugié en France. Celle-ci a été refusée, car il possédait déjà un statut en Suède.

C'est donc en situation régulière qu'il est arrivé sur le territoire français, bien qu'il ait formulé une deuxième demande d'asile en France, selon une source au sein de la police. Celle-ci a été refusée le 4 juin, soit quatre jours avant son passage à l'acte. Une "coïncidence troublante", a estimé Gérald Darmanin.

Ariel Guez avec AFP