Alpes-Maritimes: un ancien prêtre condamné pour agressions sexuelles

Suspendu de la prêtrise depuis 2014, le prévenu a été condamné à deux ans de prison pour agressions sexuelles sur plusieurs paroissiennes. Il profitait de la fragilité des victimes pour abuser d'elles.

Il profitait de la détresse de ses paroissiennes: un ancien prêtre de Valbonne, dans les Alpes-Maritimes, a été condamné mercredi soir à deux ans d'emprisonnement dont 18 mois avec sursis pour des agressions sexuelles sur plusieurs fidèles de sa paroisse, fragilisées par un deuil ou des difficultés. 

Suspendu depuis 2014

Agé 45 ans et suspendu de la prêtrise depuis le début de l'enquête en 2014, le prévenu a vu sa peine assortie d'une obligation de soins et d'une interdiction de rencontrer les victimes. Aucun mandat de dépôt n'a cependant été ordonné à l'issue de l'audience, durant laquelle deux victimes sont venues témoigner.

L'une d'elles, au micro de France Bleu Azur, a raconté que le prêtre lui avait demandé de ne rien dire et pourquoi elle avait obéi: "Le fait d'être prêtre donne une autorité assez naturelle (...) et sous le prétexte de faire du bien en utilisant la foi, il a fait du mal".

"Une confiance presque aveugle"

"On a une confiance presque aveugle, ce qui fait que les mots qu'il utilise nous coupent en deux et on est bloqué après pour voir que le geste est complètement inapproprié", a-t-elle ajouté.

L'avocate Solène Ercoli, qui représentait une autre victime âgée aujourd'hui d'une cinquantaine d'années, a décrit à l'audience la manière de procéder du prêtre: "C'était dans le cadre de confessions ou d'entretiens spirituels et sous prétexte de prière, il commençait à les toucher crescendo, les mains, puis les épaules puis il s'asseyait sur elles, etc".

Des études pour sa reconversion

Issu de la communauté du Chemin neuf, le prêtre, en fonction à Valbonne pendant trois ans, avait été suspendu de toute activité sacerdotale dès le début de l'enquête en 2014 et, selon une source du clergé local, il a débuté des études pour sa reconversion. Le parquet avait requis deux ans d'emprisonnement dont un an de sursis.

M. F. avec AFP