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Alpes-Maritimes: des loups attaquent un troupeau aux portes d'un village

Sur la vingtaine de brebis, la moitié a été tuée par les loups.

Sur la vingtaine de brebis, la moitié a été tuée par les loups. - Capture d'écran BFMTV

Un vingtaine de brebis ont été victimes dans la nuit de lundi à mardi d'une attaque de loups tout près du village de Roquebillière, dans les Alpes-Maritimes, à moins de 50 mètres des premières habitations.

Une attaque stupéfiante qui inquiète les habitants de Roquebillière, un village d'environ 1.500 habitants situé dans les Alpes-Maritimes. Dans la nuit de lundi à mardi, non pas un loup, mais une meute de loups, s'en est pris à un troupeau d'une vingtaine de brebis. Et ce, à moins de 50 mètres des premières habitations. 

"Nous avions déjà repéré des traces de loup cet hiver, mais c'est la première fois qu'une attaque se produit dans notre village, à 50 mètres de ma propre maison et à 100 mètres de l'église", a raconté Gérard Manfredi, maire UMP de cette station thermale de montagne. Les faits se sont déroulés en réalité le long de la clôture d'une propriété avec piscine.

"C'est signé, il n'y a aucun doute"

Sur la vingtaine de bêtes, la moitié est morte et l'autre blessée. L'abattage des brebis encore vivantes devrait être décidé dans la journée de mercredi après le passage du personnel de la direction départementale de l'agriculture et de la forêt qui doit constater qu'il s'agit bien d'une attaque de loups. Si c'est bien le cas, l'éleveur se verra verser une indemnisation d'environ 200 euros par animal.

"Ca, c'est signé, il n'y a aucun doute", assure à BFMTV Daniel, le propriétaire du troupeau. Pour lui, c'est bien l'homme qui est indirectement responsable de cette situation. "Avant dans les montagnes, il y avait des chamois, des mouflons, maintenant il n'y a plus rien, c'est pour ça que le loup se retrouve à côté des villas", colère le berger. Ajoutant que désormais "l'animal règne en maître dans les forêts, sans aucun prédateur".

Francis, lui, assure avoir vu un loup passer juste devant chez lui. "D'après moi c'était un chien", se rappelle pour BFMTV cet habitant de Roquebillière. Selon Rosario Manti, lieutenant de louveterie, rencontré par BFMTV, l'homme n'a rien à craindre des loups. Ces derniers peuvent, en revanche, passer des heures à observer les troupeaux sans que personne ne se rende compte de leur présence.

"Plus de latitude dans le tir du loup"

En 2014, les Alpes-Maritimes ont été le département français le plus touché par les attaques de loups avec plus de 2.800 ovins tués, selon les chiffres du ministère de l'Ecologie, soit près du tiers du total des attaques en France. Le lieutenant de louveterie assure que les chiffres d'attaques de loups depuis le début d'année sont impressionnants.

Face à ce phénomène, Christian Estrosi, tête de liste UMP pour les élections régionales en région Paca, a tenu à réagir. "Il est temps de constater l'incompatibilité entre la présence de ce grand prédateur et l'activité humaine sur notre territoire!", assure le député-maire de Nice, qui demande au préfet "plus de latitude dans le tir du loup" pour les chasseurs et les bergers.

J.C. avec AFP