Alerte au moustique-tigre : témoignages et conseils

Le moustique-tigre débarque à Marseille... - -
Comme les Alpes-Maritimes et le Var avant elles, les Bouches-du-Rhône ont activé un plan anti-moustique. A ce jour, aucun cas autochtone de chikungunya ou de dengue n'a été enregistré. Mais 24 cas confirmés, tous importés par des voyageurs infectés à l'étranger et malades à leur retour, ont été recensés en 2010 en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Comment éliminer les eaux stagnantes
Pour prévenir la prolifération de ce moustique dans la région, les autorités sanitaires invitent les habitants à éliminer les eaux stagnantes, où ces insectes aiment à pondre leurs œufs. Des tournées sont effectuées au porte-à-porte chez les particuliers possédant un jardin. En visite sur place, Pascal Everhart, responsable d’agence au sein de l'Entente interdépartementale de démoustication (EID) détaille les consignes données aux habitants : « Pour éviter que l’eau stagne, videz les soucoupes des pots de fleurs, retourner vos arrosoirs. Faites aussi attention aux jouets d’enfants et aux pneus qui peuvent trainer et dans lesquels l’eau peut s’accumuler. »
« On dirait un petit spermatozoïde transparent »
L’un des quartiers concernés est celui de Saint-Barnabé où vit Jacqueline, une retraitée qui a un beau jardin et a donc reçu la visite d’un des agents de l'Entente interdépartementale de démoustication : « Ils m’ont montré à quoi ça ressemblait, des larves ; c’est très curieux, on dirait un petit spermatozoïde transparent. Ils m’ont expliqué qu’il fallait nettoyer les soucoupes des plantes qui ont besoin d’eau constamment, pour ne pas être envahi de moustiques. Je fais attention parce que j’ai horreur d’être réveillée la nuit par des moustiques. Et puis, c’est vrai qu’on a un peu peur des maladies contagieuses qui peuvent être graves. »
« Le risque de transmission réduit au plus bas »
Face à ces craintes, Pascal Lagneau, directeur de la recherche et développement à l’EID, se veut rassurant : « le virus ne circule pas ici en métropole, donc il faut vraiment qu’il y ait une personne qui vienne, en période de virémie, se fasse piquer par un moustique, que ce moustique survive et pique quelques jours plus tard une autre personne, pour transmettre cette maladie. Donc, cette probabilité est quand même relativement rare. Et le plan anti-dissémination mis en place actuellement à Marseille, veille à ce que, chaque fois qu’on a un cas suspect, on met en place une démoustication. Ce qui permet de réduire le risque de transmission au plus bas. »