Affaire Lola: fin de la garde à vue de la victime présumée de viol à Perpignan

L'annonce du viol de Lola, en plein Perpignan, avait suscité une vive émotion dans la ville. - -
Rebondissement dans l'affaire Lola. La jeune femme de 26 ans, qui affirme avoir été la victime d'un viol en plein jour, à Perpignan, près d'un boulevard très fréquenté le 25 juin dernier, a été entendue en garde à vue pendant près de 24 heures. C'est une source de police qui l'annonce, confirmant les informations de Midi-Libre et L'Indépendant.
Des incohérences dans ses déclarations
La garde à vue, commencée mercredi, a été levée ce jeudi en fin de matinée. Le procureur de la République de Perpignan devrait donner dans l'après-midi des précisions sur les suites qu'il compte donner à cette audition. Selon les premiers éléments, les enquêteurs du commissariat de Perpignan ont souhaité interroger la victime présumée sur "des incohérences dans ses déclarations".
La jeune Perpignanaise avait appelé le commissariat peu avant 19 heures, le 25 juin, depuis la ruelle où ses agresseurs l'auraient attaquée, à proximité du boulevard Kennedy, une artère d'un quartier de bureaux du sud de Perpignan. Selon ses déclarations, elle venait d'être victime d'un viol par un homme, sous la menace d'un couteau, tandis que son complice avait selon elle filmé la scène avec un téléphone portable.
Une affaire très médiatisée
Une marche de soutien avait réuni 450 personnes à Perpignan le 6 juillet, avec en tête de cortège Lola et ses proches brandissant une banderole disant: "je montre mon visage, montrez-nous le vôtre", à l'attention des agresseurs.
L'affaire avait été très médiatisée, la jeune femme ayant elle-même lancé un appel à témoin et organisé une conférence de presse, demandant qu'on arrête de passer les viols "dans les faits divers comme si ce n'était pas quelque chose de grave". "Je suis là aussi pour dire à mes agresseurs que je ne lâcherai pas et qu'on finira par les retrouver", avait-elle dit, filmée au côté de son compagnon.
En cas de mensonge, 6 mois de prison et 7.500 euros d'amende
Si celle-ci avait inventé son histoire, elle s'exposerait à des poursuites pour dénonciation mensongère d'un crime ayant "exposé les autorités judiciaires à d'inutiles recherches", un délit passible de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende.