Affaire Laetitia: Tony Meilhon devant la justice

Le meurtrier présumé de Laetitia Perrais, Tony Meilhon - -
Près de trois semaines d'audience, onze parties civiles et leurs avocats, quarante témoins, un important arsenal policier dont le GIPN: le procès de Tony Meilhon, meurtrier présumé de Laetitia Perrais, qui s'est ouvert mercredi à Nantes, s'annonce lourd.
La cour a fait son entrée peu après 9h, fait évacuer les caméras puis a fait entrer l'accusé. Tony Meilhon était encadré par quatre policiers du GIPN. Habillé de noir, l'homme s'est présenté avec de longs cheveux bruns attachés en queue de cheval, alors qu'une photo le montrait jusqu'ici généralement le crane rasé.
L'homme âgé de 33 ans est accusé d'avoir tué et démembré cette jeune femme de 18 ans dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011 près de Pornic.
Crime passible de la prison à perpétuité
Au matin du 19 janvier 2011, le scooter de Laetitia Perrais était retrouvé à quelques dizaines de mètres de son domicile à Pornic.
Interpellé le surlendemain, Tony Meilhon, qui avait pris des verres le 18 au soir avec la jeune femme, affirme l'avoir tuée accidentellement en la percutant avec sa voiture et s'être ensuite débarrassé de son corps dans des conditions dont il affirme n'avoir aucun souvenir.
Néanmoins, l'autopsie a révélé, outre le démembrement, que la victime avait été étranglée et poignardée plus d'une trentaine de fois. Tony Meilhon il est mis en accusation pour séquestration suivie de meurtre, un crime passible de la prison à perpétuité.
La mère de Meilhon veut être partie civile
Ce fait-divers hors normes a occupé pendant plusieurs semaines le devant de la scène médiatique du fait de la cruauté des actes reprochés mais aussi de l'intervention du chef de l'Etat de l'époque, Nicolas Sarkozy, qui a mis en cause le système judiciaire nantais, déclenchant une fronde de solidarité sans précédent dans les tribunaux français.
La recherche du corps, dont une partie a été trouvée le 1er févier 2011 à Lavau-sur-Loire, 50 km au nord du lieu de disparition de la jeune femme, puis l'autre à Port-Saint-Père, au sud de la Loire, a engendré un suspense macabre.
Après le tirage au sort du jury mercredi matin, viendra le tour des demandes de constitution de partie civiles. Sachant que la mère de l'accusé entend se constituer partie civile contre son fils. Une demande qui, si elle était acceptée, constituerait une première, selon son avocat. Le président de la cour d'assises de Loire-Atlantique, Dominique Pannetier, présentera ensuite la mise en accusation. Il enchaînera aussitôt sur l'interrogatoire de Tony Meilhon sur son parcours.