Affaire de viol: six mois de retard pour un test ADN

C'est grâce à des analyses ADN que le suspect a été identifié. Mais ces analyses ont été réalisées six mois après les faits (Photo d'illustration). - -
En septembre 2012, une femme est victime d'un viol à Rennes. Après avoir porté plainte, elle remet ses sous-vêtements aux enquêteurs, pour qu'ils y repèrent une éventuelle trace de l'agresseur. Mais le parquet ne demande pas d'analyses, et les enquêteurs doivent se contenter d'analyse de prélèvements gynécologiques, raconte Ouest-France.
Six mois plus tard, un homme est arrêté pour viol et tentative de meurtre à Toulouse. Les policiers font le lien avec le viol commis sur la femme de Rennes. Ses sous-vêtements sont analysés, et confirment qu'il s'agit du même homme. En l'espace de six mois, il est soupçonné d'avoir commis trois autres agressions.
L'avocat de la victime "scandalisé"
Le procureur de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, s’explique dans Ouest-France sur l'absence d'analyses au moment de la plainte de la victime: "Compte tenu du déroulement des faits, les chances de trouver un ADN masculin sur la culotte apparaissaient infimes. Les choix qui ont été faits résultent d’une recherche d’efficacité dans les investigations, et nullement de préoccupations financières."
L'avocat de la victime, lui, s'insurge contre cette version et se dit "scandalisé". Il affirme que si les analyses avaient été menées, "on aurait pu éviter trois nouvelles agressions dont une tentative de meurtre. "