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Police-Justice

À Nantes, les audiences judiciaires toujours suspendues

Dans les couloirs du palais de justice de Nantes. Les magistrats du tribunal de Nantes, d'où était parti un mouvement de protestation national, prolongent la suspension des audiences non urgentes jusqu'à jeudi inclus, annoncent les syndicats. /Photo prise

Dans les couloirs du palais de justice de Nantes. Les magistrats du tribunal de Nantes, d'où était parti un mouvement de protestation national, prolongent la suspension des audiences non urgentes jusqu'à jeudi inclus, annoncent les syndicats. /Photo prise - -

NANTES (Reuters) - Les magistrats du tribunal de Nantes, d'où était parti un mouvement de protestation national, ont prolongé mardi la suspension...

NANTES (Reuters) - Les magistrats du tribunal de Nantes, d'où était parti un mouvement de protestation national, ont prolongé mardi la suspension des audiences non urgentes jusqu'à jeudi inclus, ont dit les syndicats.

Même si magistrats et greffiers ont été innocentés par l'inspection administrative concernant le suivi du suspect du meurtre de Laëtitia Perrais, Tony Meilhon, les juges s'inquiètent de possibles poursuites concernant le service de probation.

"Le ministre n'a pris aucun engagement sur l'absence de poursuites à l'encontre des personnels du SPIP (service pénitentiaire d'insertion et de probation-NDLR), alors que les rapports d'inspection reconnaissent des problèmes de moyens à l'origine des dysfonctionnements relevés", a dit à Reuters Andrée Georgeault, du Syndicat de la magistrature.

Les conseillers du service de probation de Loire-Atlantique ont en revanche repris mardi leurs rendez-vous avec les ex-détenus, qui étaient reportés depuis le 3 février.

Les sanctions envisagées ne devraient pas toucher les conseillers de base, mais des cadres de leur direction et la direction interrégionale des services pénitentiaires, a expliqué

Alexis Grandhaie, secrétaire régional de la CGT Pénitentiaire.

"Cela reste un écran de fumée, car nos problèmes de moyens demeurent les mêmes et vont même s'aggraver", a toutefois dit le responsable syndical à des journalistes.

Les 817 dossiers laissés de côté faute d'effectifs adéquats vont être réaffectés en urgence, a-t-il expliqué, ce qu'il juge absurde. "Un conseiller ne peut pas suivre 200 personnes à la fois, c'est impossible", dit-il.

Le service de probation de Loire-Atlantique n'a que 17 agents pour suivre 3.443 ex-détenus et 597 autres personnes condamnées à des peines inférieures à deux ans de prison ferme et qui, conformément à une loi adoptée par le gouvernement actuel, ne sont pas en prison.

Guillaume Frouin, édité par Gilles Trequesser