7 Français sur 10 sont favorables à une castration chimique des violeurs

Préparation pharmaceutique. (illustration) - Getty Images
De récentes affaires, comme du meurtre d'Angélique par un homme déjà condamné pour viol en 1996, nous le rappellent régulièrement: la récidive en matière de crimes sexuels est difficile à pronostiquer. D'où un intérêt pour la castration chimique, établit une enquête Ipsos pour France Télévisions. Il apparaît que l'échantillon représentatif sollicité juge sévèrement le suivi des délinquants sexuels. Ainsi, 92% des personnes sondées pensent qu'il "fonctionne mal (43%) voire très mal (49%). Dans le même temps, près de six Français sur dix estiment, toujours selon cette enquête, qu'il est très difficile (14%) ou difficile (57%) d'assurer ce suivi et d'estimer le risque de récidive.
Plusieurs mesures jugées "efficaces" par les sondés
Alors comment faire pour limiter ces crimes? Les Français plébiscitent à 86% un renforcement des "mesures de surveillance" (pose d'un bracelet électronique, obligation de pointer au commissariat régulièrement), et aussi à 85% un renforcement des "mesures de suivi" des auteurs (suivi médical, social et pychologique).
Dont acte. Mais le volet répression proprement dite n'est pas absent. Près de 8 interrogés sur 10 se déclarent favorables à "des peines de prison plus sévères" et pensent qu'elles seraient "efficaces". Surtout, 7 sur 10 estiment qu'il faudrait "imposer la castration chimique aux violeurs". Le procédé qui n'est pas toujours jugé efficace par les spécialistes consiste à inhiber les pulsions sexuelles des individus concernés par des traitements médicamenteux.
Plusieurs politiques, dont Laurent Wauquiez début mai, ont demandé à ce que "la castration chimique soit rendue obligatoire pour les violeurs". "Si le violeur refuse, il devra rester en prison, en rétention de sûreté", avait-il déclaré le président des Républicains, à 20 Minutes. Dans la présente enquête, il apparaît que la castration chimique est plébiscitée chez les sympathisants LR (82%), chez ceux du Front national (85%) et de La France insoumise (84%). A contrario, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, s'est dit sur RMC "totalement opposée à une castration chimique obligatoire pour les délinquants sexuels, proposée par Laurent Wauquiez".