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Massive Attack refuse d'être streamé en Israël et veut quitter Spotify

Robert Del Naja, également connu sous le nom de 3D, du groupe Massive Attack, brandit une pancarte "Lift the Ban" (Lève l'interdiction) alors que des centaines de personnes se rassemblent pour participer à une manifestation au Parliament Square contre l'interdiction de Palestine Action à Londres, au Royaume-Uni, le 6 septembre 2025.

Robert Del Naja, également connu sous le nom de 3D, du groupe Massive Attack, brandit une pancarte "Lift the Ban" (Lève l'interdiction) alors que des centaines de personnes se rassemblent pour participer à une manifestation au Parliament Square contre l'interdiction de Palestine Action à Londres, au Royaume-Uni, le 6 septembre 2025. - WIKTOR SZYMANOWICZ / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Le groupe britannique refuse d'être streamé en Israël à cause de la guerre à Gaza et souhaite quitter la plateforme Spotify en raison des investissements de son PDG dans un société d'armement.

Le groupe britannique Massive Attack a annoncé refuser d'être streamé en Israël en raison de la guerre à Gaza et vouloir quitter la plateforme de musique en ligne Spotify à cause "d'investissements" de son PDG dans une société d'armement.

"Massive Attack a adressé une requête formelle à notre label (Universal Music Group) afin que notre musique soit retirée de tous les services de streaming (...) sur le territoire d'Israël", indique le groupe, très engagé dans la défense des Palestiniens, dans un post publié jeudi sur Instagram.

Massive Attack précise inscrire son action dans le cadre du mouvement "No Music for Genocide" qui assure regrouper 400 artistes et labels appelant au boycott culturel d'Israël.

Dans le même post, le groupe-phare du trip-hop dans les années 90 annonce également avoir demandé à son label que sa musique "soit retirée des services de streaming de Spotify dans tous les pays".

Massive Attack justifie cette décision par les "importants investissements" du fondateur de Spotify, Daniel Ek, dans une société spécialisée dans l'intelligence artificielle militaire et les drones de combat.

"Le fardeau économique placé depuis longtemps (par Spotify, ndlr) sur les artistes est désormais aggravé par un fardeau éthique et moral", écrit le groupe de Bristol.

Contacté par l'AFP, Spotify n'a pas souhaité faire de commentaires.

Fondateur et patron de Spotify, Daniel Ek préside la société Helsing qui fabrique des "systèmes autonomes" militaires "renforcés par l'intelligence artificielle", selon son site internet. L'entreprise a récemment démenti que ses drones soient utilisés dans "d'autres zones de conflits que l'Ukraine".

En raison de ces investissements et de la rémunération jugée trop faible accordée aux artistes, le géant suédois du streaming est visé par une campagne en ligne d'appels au boycott.

S.H. avec AFP