Etienne Daho a lancé sa nouvelle tournée "psychédélique" à Lyon

Etienne Daho, en 2014 aux Vieilles Charrues. - Fred Tanneau - AFP
Comme s'il n'en revenait toujours pas de recevoir vivats, baisers et autres témoignages d'amour de la part du public, Etienne Daho a eu du mal à quitter la scène du théâtre antique pleine à craquer. Et il n'y avait rien de feint dans sa gratitude mêlée de cette timidité qui le rattrapait soudain, au terme de sa prestation.
Devant 4.000 spectateurs, Etienne Daho est apparu sur scène, gilet noir sur chemise grise, pince de métal ajustée sur la cravate noire, et en guise d'accessoires un bracelet en cuir clouté et un bandana gris sortant d'une poche de pantalon.
L'entame, puissante, s'est faite avec Les filles du canyon qui ouvre son dernier album Blitz paru en novembre. "Il y a une porte dans le désert, ouvre la... Tu trouveras ici un autre paradis": on se croirait dans une scène de "Lost Highway" de David Lynch, avec cette même ambiance rouge "inferno" qui enveloppe Daho et ses cinq musiciens. Place ensuite au grand classique qu'est Le grand sommeil, dans une emballante version psychédélique qui caractérise son actuelle période, avant Le jardin, captivante chanson dédiée à Jeanne sa soeur disparue en 2016, ponctuée d'un "whou!" libérateur après l'émotion.
Ce qui frappe d'emblée dans ce début de concert, et ne cessera d'impressionner, ce sont tous ces arrangements soignés qui ont eu pour résultat d'avoir dépouillé et modernisé certains titres, tels le vieux hit disco-pop Sortir ce soir ou Poppy Gene Tierney et sa ritournelle cold wave.
Daho s'est ensuite engouffré dans son tunnel à tubes: "Des attractions désastres" en mode rock, Tombé pour la France sur laquelle Fourvière a été pris de fièvre et de danse, Epaule tattoo ou encore Bleu comme toi qui démontrent à quel point ce que Daho à offert à la pop française est inestimable.
Preuve qu'il ne craignait décidément rien et surtout pas de finir en beauté, le chanteur a fini son set avec l'apaisant L'ouverture. Avant un rappel surprenant et réjouissant, avec Après le blitz et ses cloches à la Pierre Henry, et un bel inédit intitulé Summertime.