L'acteur Jacques Charrier, ex-mari de Brigitte Bardot et père de son fils, est mort à 88 ans

Jacques Charrier et Brigitte Bardot le jour de leur mariage, à Louveciennes, le 18 juin 1959 - AFP
Le célèbre acteur des années 1960 et 1970, qui a épousé Brigitte Bardot en 1959, avec qui il a eu un fils, Nicolas-Jacques, s'est éteint ce mercredi soir, dans la commune de Saint-Briac-sur-Mer (Ille-et-Vilaine), à l'âge de 88 ans, a appris BFMTV de sources concordantes. On ignore pour l'heure les circonstances de sa mort.
Né à Metz en 1936, Jacques Charrier commence par apprendre le métier de céramiste à Strasbourg avant de se lancer dans le cinéma à vingt ans grâce à un professeur du conservatoire de Montpellier qui lui offre un rôle dans le film L'Arlésienne, adapté du roman d'Alphonse Daudet.
Après un petit succès médiatique local, le jeune homme monte à Paris, rejoint l'ENSATT (École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre), enchaîne les petits boulots et décroche le rôle principal masculin dans l'adaptation au théâtre du Journal d'Anne Frank, unique fois où il se produira sur les planches.

Il est remarqué alors par le cinéaste Marcel Carné, qui lui propose le premier rôle dans Les Tricheurs, aux côtés de Laurent Terzieff, Pascale Petit ou encore Jean-Paul Belmondo. Sorti en 1958, le film jouit d'une grande popularité en salles. C'est le début de la renommée pour l'acteur.
Lune de miel avec BB
Il tourne ensuite, en 1959, dans Babette s'en va-t-en-guerre de Christian-Jaque après que Brigitte Bardot, avec qui il partage l'affiche, a imposé son nom. Les deux acteurs tombent amoureux et se marient aussitôt, à la fin du tournage, le 18 juin 1959, devant un parterre de journalistes.
Peu après, René Clément lui offre un rôle dans le célèbre Plein Soleil, mais Jacques Charrier décline, l'héroïne de Et Dieu... créa la femme étant enceinte. La naissance de leur fils, Nicolas-Jacques, le 11 janvier 1960, fait la une des journaux. Le couple divorce néanmoins trois ans plus tard. Et Jacques Charrier obtient la garde de leur fils, qu'il élève avec sa nouvelle femme, France Louis-Dreyfus.
L'acteur tourne à cette époque dans une vingtaine de longs métrages réalisés par les plus grands cinéastes contemporains, comme Agnès Varda (Les Créatures), Claude Chabrol (Les Sept péchés capitaux), Gérard Oury (La Main chaude), Jean-Pierre Mocky (Les Dragueurs), Jean-Luc Godard (Le Plus vieux métier du monde) ou encore Michel Deville (À cause d'une femme). Mais les succès se font plus timides.
En 1969, il fonde la société de production Les Films Marquise avec l'acteur et réalisateur Jean-Claude Brialy afin de financer des œuvres à petit budget. Mais elle est contrainte de baisser le rideau en 1975 après l'échec cuisant d'Il pleut sur Santiago d'Helvio Soto.
Discrétion et peinture
Dans les années 1980, Jacques Charrier retourne à ses premières amours et reprend des études artistiques à L'École des Beaux-Arts de Paris. Loin des caméras, il se dédie définitivement à la peinture, expose régulièrement dans plusieurs grandes villes internationales, mais revient (malgré lui) sous le feu des projecteurs lorsque Brigitte Bardot publie, en 1996, ses mémoires, Initiales B.B., dans lesquelles l'actrice raconte sa grossesse non désirée.
Sa réponse ne se fait pas attendre. Jacques Charrier lui intente avec succès un procès pour "violation de la vie privée" et publie en retour Ma réponse à Brigitte Bardot en 1997.
Après ses noces avec Brigitte Bardot, Jacques Charrier s'est remarié trois autres fois et a eu cinq autres enfants.