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Kit de survie: c'est quoi Les Minions?

Ils sont jaunes, pas très malins et un peu veules. Ce sont les héros d'un long métrage qui porte leur nom: Les Minions, en salles ce mercredi. Voici tout ce qu'il vous faut savoir sur eux, si vous avez raté Moi, moche et méchant, dont ils sont issus.

Banana? Papple? Si vous ne riez pas, c'est qu'aucun enfant ne vous a pris par la main pour aller voir au cinéma Moi, moche et méchant 1 et 2. Ou pour regarder des courts-métrages sur Youtube. Vous êtes donc totalement passé à côté du sens de la vie, d'une part, et des petites créatures jaunes poussin, qui baragouinent un drôle de volapük, d'autre part. Les Minions.

Jusqu'ici simples faire-valoir de Gru, héros de Moi, moche et Méchant, les Minions ont désormais droit à leur propre long-métrage, en salles ce mercredi. Séance de rattrapage pour les adultes.

> On dit Minions ou "Minionz"?

Ceux qui vous traitent de snob parce vous prononcez "minionz" à l'américaine n'ont pas tout à fait tort. Même si "minion" est un mot anglais qui signifie "grouillot". Les Minions sont une création essentiellement française. Ils ont été imaginés par les deux co-réalisateurs de Moi, moche et méchant, le Français Pierre Coffin, l'Américain Chris Renaud, le directeur artistique du film Eric Guillon et le studio d'animation français Illumination Mac Guff.

> D'où viennent-ils?

Ils sont une armée de petits ouvriers, au service du méchant - finalement pas si méchant - Gru (doublé en français par Gad Elmaleh), héros de Moi, moche et méchant (Despicable me) en 2010. Naïfs, tendres, potaches, maladroits et gourmands, ils sont devenus les héros de teasers du deuxième opus, sorti en 2013.

"Au départ, les Minions étaient des trolls", expliquait Pierre Coffin dans Télérama en novembre 2013. "C'était des robots dans les premiers storyboards, type R2D2", assurait de son côté Chris Renaud (le créateur de Scrat l'écureuil fou de glands de L'âge de glace), en 2010.

"Au tout début, j'ai dessiné des petits ouvriers, avec un petit bleu de travail, un peu comme les lutins du père Noël", se souvient quant à lui Eric Guillon, directeur artistique. Car les Minions sont une idée collective. "On a fait des personnages qui nous plaisaient à nous, très crétins qui ne comprennent absolument rien, qui font des bêtises", résume Pierre Coffin.

> Ils parlent quoi comme langue?

Un drôle de sabir un peu enfantin, qui emprunte des mots à plusieurs langues - français, anglais, espagnol, italien - façon espéranto. "J"ai découvert que les sonorités italiennes et espagnoles collaient super bien à leur couleur jaune! Il y a un peu d’indonésien aussi, et un peu de japonais. Et puis des mots inventés bien sûr!", explique Pierre Coffin au Point.

"La difficulté, c'est qu'ils ne parlent aucun langage. On ne pouvait pas se permettre de réaliser un film entièrement avec des onomatopées, sous peine de faire fuir les gens. Comment placer ces créatures au centre d'un long-métrage et faire en sorte que les gens s'identifient à elles? Tout l'enjeu était là", soulignait-il au festival d'Annecy, où le film était diffusé en avant-première.

Si elles ne signifient rien, les paroles sont adaptées, selon le pays. Par exemple, à la fin de Moi, moche et méchant 2, les Minions reprennent I swear, un tube du boys band des années 90, All 4 One, qui devient dans leur bouche Underwear (sous-vêtement) en anglais, mais Les doigts de pieds en français. C'est Pierre Coffin lui-même qui fait les voix des Minions. Il enregistre les répliques au ralenti, puis sa voix est ensuite trafiquée en studio et remise en vitesse réelle, qui semble alors accélérée. Dans Les Minions, ils sont 899.

> Des tonnes de références

Ce qui explique le succès des bestioles jaunes et des deux Moi, moche et méchant (respectivement 3 et 4,4 millions d'entrées en France), c'est que les parents y trouvent aussi des tas de références. Si le pistolet à prout du Dr Nefario fait rire toutes les générations (inutile de nier), certains clins d'oeil (Star Wars, Bruce Lee, James Bond, Body Snatchers, ou La croisière s'amuse) font surtout le bonheur des plus grands.

Les Minions, dont l'histoire se situe essentiellement en 1968, est également donc truffé de références musicales. On croise ainsi Les Who, les Kinks ou Lennon et McCartney dans la bande-annonce. Les bonnes fées s'étaient déjà penchées sur la bande originale des deux Moi, moche et méchant, en la personne de Pharrell Williams. L'artiste a signé la plupart des morceaux des deux opus, dont le fameux Happy.

Magali Rangin
https://twitter.com/Radegonde Magali Rangin Cheffe de service culture et people BFMTV