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Cinéma

"J'ai trouvé cela assez démoralisant": Emma Watson s'explique sur sa mise en retrait du cinéma

Emma Watson

Emma Watson - Angela Weiss - AFP

La star de "Harry Potter", qu'on n'a plus revue sur le grand écran depuis "Les Filles du docteur March" de Greta Gerwig en 2019, a assuré être "plus heureuse et en meilleure santé que jamais".

"Je pense que je vais être honnête et directe: vendre ne me manque pas. J'ai trouvé cela assez démoralisant. Mais l'utilisation de mes compétences me manque beaucoup, et l'art me manque beaucoup. Je me suis simplement rendu compte que je ne faisais que très peu de ce que j'aimais vraiment", a raconté Emma Watson dans une interview accordée à Hollywood Authentic, publiée dimanche 21 septembre, puis relayée par Variety

En 2016, la star a annoncé mettre entre parenthèses sa carrière d'actrice pendant un an, pour se consacrer à son "développement personnel". Elle avait ensuite repris du service quelque temps en jouant dans La Belle et la Bête, The Circle et une dernière fois, en 2018, dans Les Filles du docteur March de Greta Gerwig, sorti en 2020 en France.

Celle qui a été révélée par son rôle d'Hermione Granger dans la saga Harry Potter, a confié que "porter le poids d'une personnalité publique" était un fardeau, raison pour laquelle elle ne semble pas pressée de reprendre le chemin d'Hollywood. Elle se dit aujourd'hui "peut-être plus heureuse et en meilleure santé que jamais".

"C'est stressant!"

L'actrice, âgée de 35 ans, en retrait de l'industrie depuis près de sept ans, a surtout mal vécu les junkets, interviews et autres promotions autour des films. "L'élément le plus important, plus que le travail lui-même, c'est la promotion et la vente de cette œuvre, de cette œuvre d'art. L'équilibre entre ces deux aspects peut être considérablement perturbé", a-t-elle regretté.

Le jeu était, au contraire, un espace très libérateur pour elle: "Dès qu'on arrive sur un plateau de tournage, on n'a pas beaucoup de temps pour répéter. Mais dès qu'on peut parler d'une scène – ou que je peux me préparer et réfléchir à la façon dont je voulais faire quelque chose – et puis dès que la caméra tourne, et qu'on oublie complètement tout le reste du monde, c'est une forme de méditation tellement intense. Parce qu'on ne peut être nulle part ailleurs. (...) Ça me manque terriblement."

Mais la pression ne lui manque guère. "J'avais oublié que c'était une pression énorme. J'ai fait un petit truc pour une pièce de théâtre, juste avec mes amis. Je me suis dit: "Putain, c'est stressant !" Et ce n'était même pas pour un vrai public. Ça ne me manque pas."

L'héroïne de Noé, The Bling Ring ou Le Monde de Charlie se montre philosophe: "Le plus important, en réalité – ou le fondement de votre vie – c'est votre maison, vos amis et votre famille. Je crois que j'ai travaillé si dur pendant si longtemps que ma vie a en quelque sorte touché le fond."

Et de préciser: "Le fond s'est effondré, c'est-à-dire moi et ma vie. J'avais donc besoin de construire des fondations solides pour tout le reste. Parce que sans cela, une sorte de manie s'installe; une sorte de panique où l'on passe d'un projet à l'autre, terrifié par le vide qui les sépare. On se rend compte qu'on n'a plus de rythme."

Estelle Aubin