Yvelines: un "expert en masculinité" jugé pour l'assassinat de son ex-compagne

(photo d'illustration) - -
Un homme de 41 ans qui se présentait comme un "expert en séduction" et en "masculinité", comparaît depuis ce mardi devant la cour d'assises à Versailles, accusé d'avoir assassiné son ex-compagne de 80 coups de couteau, et d'avoir maintes fois poignardé la soeur de celle-ci.
En janvier 2020, Mickaël Philétas s'était rendu au domicile de Mélanie G., dans les Yvelines, "obsédé" selon ses dires par l'idée de savoir si elle fréquentait un autre homme depuis leur rupture quelques mois plus tôt. Il s'était introduit au milieu de la nuit chez la jeune femme de 34 ans, qui se trouvait dans sa chambre avec son nouveau compagnon.
80 coups de couteau
D'après l'autopsie, l'accusé aurait porté cette nuit-là 80 coups de couteaux à son ex-compagne, dont le décès a été prononcé sur place, peu après l'arrivée des secours. Mickaël Philétas a été interpellé le lendemain, dans le département du Rhône.
Se présentant comme professeur de zumba, l'accusé animait par ailleurs une chaîne Youtube comptant près de 1000 vidéos, dans lesquelles il se disait "virtuose de la séduction", "spécialiste de la masculinité" et vilipendait la "castration" des hommes par leurs compagnes.
La nuit du crime, avant de se rendre dans la chambre de la victime, l'accusé serait d'abord tombé sur la petite soeur de son ex-compagne, âgée de 23 ans, endormie dans le salon.
Sous la menace d'un couteau, il l'aurait contrainte à se taire, avant de lui baisser son pantalon ainsi que sa culotte, de la menotter et de lui porter de premiers coups de couteau. Elle en recevra près de trente au cours de la nuit.
Le verdict attendu le 25 janvier
Une enquêtrice entendue mardi a expliqué devant la cour n'avoir "jamais vu en seize ans d'expérience une scène de crime aussi sanglante". "Il y en avait sur les murs, sur les sols, dans le lit", a-t-elle énuméré à la barre.
Mickaël Philétas, pull vert foncé et bouc noir, est jugé pour assassinat, tentatives de meurtres sur la soeur et le compagnon de Mélanie G., ainsi que pour agression sexuelle sous la menace d'une arme.
En 2015, il avait été condamné à une peine de prison avec sursis pour des violences sur une ancienne compagne.
Les parents, les soeurs, la fille de Mélanie G., aujourd'hui âgée de 11 ans, ainsi que son compagnon sont parties civiles au procès. Le verdict est prévu le 25 janvier.