Valérie Pécresse démarche des maires pour le futur stade du PSG, "un tir dans le dos" selon Emmanuel Grégoire

Ce dimanche, Valérie Pécresse a consulté certains maires franciliens sur la question du futur stade du PSG. Après ce message, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d'Anne Hidalgo évoque "un tir dans le dos".

Un message envoyé dans une boucle WhatsApp. Ce dimanche 11 février, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a contacté plusieurs maires à la tête de communes de plus de 10.000 habitants susceptibles de pouvoir accueillir le futur stade du PSG, a appris BFM Paris Île-de-France de l'entourage de l'élue, confirmant une information de France Bleu Paris.

Dans ce message, Valérie Pécresse affirme penser "que la place du PSG est au Parc des Princes" mais elle dit avoir été "saisie par le président du club (Nasser Al-Khelaïfi, NDLR) pour expertiser d'autres sites" dans la région.

Un site de 50 hectares capable d'accueillir une structure hôtelière

Selon l'entourage de la présidente à BFM Paris Île-de-France, elle a précisé que la recherche se porte sur "un site de 50 hectares proche de transports routiers et collectifs, pouvant accueillir un stade et une infrastructure hôtelière".

Après avoir lancé cette concertation auprès de plusieurs édiles, l'ancienne candidate LR à l'élection présidentielle a évoqué la date butoir du 16 mars prochain.

D'ici là, les maires qui "disposent de réserves foncières" ou "de friches constructibles suffisantes" peuvent faire part de leur intérêt à la région.

Deux d'entre eux ont d'ailleurs répondu à la présidente ce dimanche. Le premier, Jacques Myard, édile de Maison-Laffitte (Yvelines), a évoqué l'hippodrome de sa commune, sur lequel il a "un autre projet".

"Je ne peux pas te suggérer l'hippodrome de Maisons-Laffitte. Il fait 90 hectares. Mais bravo pour ton initiative, cela démontre ta totale implication dans toutes les activités économiques", a appris BFM Paris Ile-de-France.

Puis l'édile de Saint-Germain-en-Laye, Arnaud Péricard, il s'agit d'un sujet "éminemment sensible pour la ville de Saint-Germain".

Emmanuel Grégoire tacle Valérie Pécresse

Et le message n'a pas manqué d'attirer l'oeil. D'autant plus que dans le boucle WhatsApp se trouve Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo. Selon une source auprès de BFM Paris Île-de-France, ce dernier a regretté un "tir dans le dos".

"Chère Valérie, nous avons un stade porte de Saint-Cloud qui est prêt à être rénové. Si tu crois que le PSG doit rester au Parc des Princes, tu peux nous aider plutôt que nous tirer dans le dos", a envoyé Emmanuel Grégoire.

Après cette réponse, Valérie Pécresse en a profité pour critiquer certains propos de la mairie de Paris notamment Anne Hidalgo, concernant les Jeux OIympiques. "Je ne tire pas dans le dos contrairement à ceux qui disent que l'on ne sera pas prêt pour les transports aux JO", a rétorqué l'élue selon une source auprès de BFM Paris Île-de-France.

Avant de continuer: "J'ai poussé pour le Parc et refusé d'envisager toute autre solution depuis des mois". Et de conclure en excluant "être responsable de vos relations avec le club".

Le président du club "veut bouger"

Car entre la mairie de Paris et le Paris Saint-Germain, la relation semble bel et bien entachée. Après le vote contre la vente du Parc des Princes en conseil de Paris le 6 février dernier, Nasser Al-Khelaïfi, le président du club de la capitale, avait indiqué vouloir lâcher l'affaire.

"On sait ce que l’on veut, on a gâché des années à vouloir acheter le Parc. C’est fini maintenant. On veut bouger", avait-il lancé à la sortie du congrès de l'UEFA, le jeudi 8 février dernier.

Après cette déclaration, si la mairie de Paris n'a pas souhaité réagir, l'entourage de l'exécutif indiquait que le bail signé entre elle et le PSG court jusqu'en 2043.

Hier, dimanche 11 février dans la journée, Emmanuel Grégoire affirmait au micro de RMC Sport la volonté de la mairie à continuer les discussions. "Ce qu'on veut c'est de se remettre au travail avec eux. Le PSG ne quittera jamais le Parc des Princes", a expliqué l'adjoint au maire.

Nicolas Dumas avec Martin Regley