"Une corvée": les usagers des transports en commun franciliens exaspérés par les travaux d'été

Le service d'été a commencé depuis le 9 juillet dans les transports en commun d'Ile-de-France et se terminera le 26 août. Le délai d'attente pour avoir son bus ou sa rame est plus long et certains arrêts sont dorénavant fermés pour travaux. Les usagers sont donc contraints de se déplacer autrement.

C’est l’été de tous les travaux sur le réseau ferroviaire d’Ile-de-France. À moins d’un an des JO 2024, pas une ligne ou presque n’échappe à cette règle. Une galère pour les Franciliens obligés d’emprunter les transports en commun.

Un usager remarque qu'il y a désormais "beaucoup plus d'attente" qu'à l'ordinaire. "C'est honteux, c'est scandaleux", estime ce dernier au micro de BFM Paris Ile-de-France. Il explique également ne plus prendre le bus ces derniers temps car c'est devenu "une corvée", parce que "c'est tellement long".

Même remarque pour cette usagère. "Il y a très peu de trains. Par moment il n'y en a pas du tout, le week-end il n'y en a pas", indique la Francilienne qui explique devoir prendre des bus ou s'arranger avec des proches pour qu'il vienne la chercher à Juvisy.

Des travaux et moins de conducteurs

Dans les faits, huit lignes de métro et quatre de tramways sont en chantier. Les RER ainsi que les différentes lignes du transilien sont aussi le théâtre d’opérations de régénération.

Le nombre de conducteurs de trains diminue également en raison des congés estivaux. Mais d’après Ile-de-France Mobilité (IDFM), depuis le 14 juillet, les voyageurs sont en moyenne "de 20% à 40%" moins nombreux par rapport au plein trafic.

Les offres d’été s’adaptent donc à cette fréquentation et permettent d’optimiser la maintenance des matériels roulants.

Un problème d'organisation?

"Les travaux, il faut les faire. Les lignes interrompues, c'est très pénible mais c'est un mal pour un bien", confie Arnaud Bertrand, président de l'association "Plus de Trains". Néanmoins, il souligne un problème d'organisation. "Ce qu'il ne fallait pas faire, c'est d'alléger en parallèle, les lignes qui servent d'alternative".

Il donne l'exemple du RER B, interrompu plusieurs jours de l'été, sur plusieurs tronçons. Pour lui "il faut absolument que la ligne 4 circule à plein trafic quand le RER B ferme un peu plus tôt le soir". Or ce n'est pas le cas et la ligne 4 "est allégée comme les autres". "Il y a plein d'exemples comme ça", estime-t-il.

IDFM rappelle qu’un plan de transport alternatif avec des bus de substitution est proposé, afin d’impacter au minimum le quotidien des Franciliens.

Alicia Foricher