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"Une alternative crédible": une association milite pour autoriser les vélos sur la portion de l'A13 encore fermée

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L'association "Mieux se déplacer à bicyclette", explique pourquoi il serait bénéfique de voir la portion encore fermée de l'A13 ouverte aux cyclistes pendant les travaux.

"On appelle la région et l'État à faire preuve d'un peu d'imagination." Le 19 avril dernier, l'A13 a été fermée, après la découverte d'une fissure liée à un affaissement de terrain. L'autoroute a rouvert vendredi 10 mai dernier dans le sens province-Paris. Sur la portion encore fermée, l'association "Mieux se déplacer à bicyclette" milite pour autoriser les vélos.

"On a la moitié de l'autoroute qui est totalement vide, totalement inutilisée et en un sens on pourrait l'offrir aux cyclistes pour leur permettre d'avoir un itinéraire beaucoup plus rapide", assure Alexis Frémeaux, président de l'association.

"Un gain de temps évident"

Selon lui, les cyclistes effectuent le trajet Versailles/Place de l'Étoile en 1h10 aujourd'hui. "Par l'autoroute A13, cela descendrait à 40/45 minutes", garantie-t-il.

"On a un gain de temps qui est évident et ça devient une alternative crédible à la voiture", affirme Alexis Frémeaux.

Il indique que cette prise d'initiative pourrait donner des idées aux automobilistes bloqués "des heures et des heures dans les bouchons chaque jour". D'autant qu'il soutient que cette portion de l'autoroute A13 "est beaucoup plus plat que le trajet alternatif offert aux vélos".

"Faire preuve d'imagination"

Des renards, des canards, mais aussi des promeneurs et des cyclistes sur l'autoroute. La fermeture de l'A13 entre Paris et Vaucresson a profité à un public d'ordinaire loin de l'autoroute. Au-delà de l'image insolite des joggeurs et des cyclistes sur l'autoroute, cela était-il autorisé? Contacté par BFMTV.com, la Dirif qui s'occupe de l'exploitation et de l'entretien répondait:

"Si on s'en tient au code de la route", les piétons sont interdits sur les autoroutes, explique la direction de la communication de la Dirif, tout en reconnaissant qu'il y avait "une sorte de tolérance" qui s'applique, "un peu comme pendant le Covid" où les mêmes phénomènes étaient apparus.

C'est sur cette tolérance que compte Alexis Frémeaux, président de l'association "Mieux se déplacer à bicyclette".

"À situation exceptionnelle, il y a des mesures exceptionnelles. Pendant le Covid, par exemple, sur le pont de Neuilly, on a pris une voie de l'autoroute pour la donner aux vélos pour leur permettre d'accéder à la Défense, aujourd'hui c'est pérennisé", énumère-t-il.

Il appelle la région "à faire preuve d'un peu d'imagination, à l'État aussi. Se dire c'est fermer, y'a personne, pourquoi pas tester?".

Solenne Bertrand