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Paris Île-de-France

Trottinettes renversées ou sur le trottoir: le parcours semé d'embuches des malvoyants à Paris

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Avec l'essor des mobilités douces, les sorties dans les rues de Paris sont devenues compliquées pour Serge. Entre les scooters silencieux et les trottinettes mal rangées, cet homme malvoyant doit être vigilant.

Trottinettes, vélos, scooters en free-floating... Les mobilités douces sont entrées dans le quotidien des Franciliens. Mais ce qui est un progrès pour certains peut se transformer en cauchemar pour d'autres.

C'est le cas de Serge, un Parisien malvoyant pour lequel les balades dans les rues de la capitale sont devenues un véritable parcours du combattant. Quand il sort de chez lui, Serge a besoin de repères pour se déplacer. Il doit "taper un peu dans le mur pour savoir où j'en suis. La canne me dira si il y a des obstacles ou pas", explique-t-il à BFM Paris.

"Je ne sais plus où je suis"

Mais l'essor des mobilités douces, plus silencieuses et donc moins détectables, complique ses habitudes. Ajoutons à cela les trottinettes, vélos ou autre qui ne sont pas toujours rangés et encombrent les trottoirs.

"Il m'arrive quelques fois d'avoir des obstacles que je suis obligé de contourner et après je ne sais plus où je suis", témoigne Serge. Surtout que du simple obstacle à la collision, il n'y a qu'un pas. Pour éviter les accidents, sa femme l'accompagne dès que possible.

"J'ai une angoisse permanente d'être renversé. Encore avant-hier alors que j'étais avec mon épouse, on voulait traverser. Une personne à bicyclette qui a très bien vu la canne blanche, l'a regardé et est passée quand même au ras de nous", explique le Parisien à BFM Paris.

D'après l'association Retina France, les incidents impliquant les piétons malvoyants sont en hausse à Paris mais pour le moment, il n'existe pas de bilan chiffré sur la question. L'association réclame néanmoins l'installation d'alertes sonores sur les engins circulant jusqu'à 40 km/h.

Dah Magassa avec Marine Langlois