Trottinettes à Paris: l'opérateur Lime accusé "d'acheter des électeurs" avant le scrutin du 2 avril

Une trottinette en libre-service à Paris (photo d'illustration) - KENZO TRIBOUILLARD / AFP
"Proposer d'acheter des électeurs, c'est franchement pas joli". Un peu plus d'un mois avant le référendum durant lequel les Parisiens devront se positionner pour ou contre le maintien des trottinettes en libre-service dans la capitale, l'opérateur Lime fait l'objet de critiques.
La mairie de Paris, par la voix de David Belliard, adjoint aux mobilités, dénonce ce mardi un message envoyé par la société invitant ses usagers à s'enregistrer sur la plateforme mise en place par la mairie de Paris contre un trajet gratuit de dix minutes.
"Prouvez que vous êtes inscrit pour voter et obtenez un trajet gratuit de 10 minutes", indique le message de Lime.
Contacté par BFM Paris Île-de-France, Lime confirme l'existence de ce message, tout en dénonçant "l'interprétation des uns et des autres" comme "inexacte".
Une opération "parfaitement légale"
"Dans le cadre de cette consultation, la date limite d’inscription sur les listes électorales a été arbitrairement fixée par la Ville au 3 mars, un délai extrêmement court. Dès lors, notre opération vise à faire en sorte qu’un maximum de Parisiens puissent avoir voix au chapitre dans le cadre de cette consultation", précise Lime à BFM Paris Île-de-France ce mardi soir.
"Cette opération est parfaitement légale: la votation n’est régie par aucun texte de loi, si ce n’est les modalités fixées unilatéralement par la mairie de Paris", poursuit l'entreprise.
Un autre message a également été envoyé par l'opérateur à ses utilisateurs, via l'application Uber, sans offrir de trajet gratuit cette fois.
Lime avance par ailleurs que ce n'est pas la première fois que des opérations similaires sont menées par leurs services. Lors des élections présidentielles et législatives de l'année dernière, des messages avaient été envoyés visant à "encourager les Français à se rendre aux urnes".