Torcy: des lycéens blessés à cause d'une plaque métallique, une lettre au préfet envoyée

Il n'y a pas eu de cours ce mercredi au lycée Jean Moulin de Torcy (Seine-et-Marne). Les enseignants ont fait valoir leur droit de retrait. La veille, une plaque métallique issue du faux plafond d’un couloir du lycée est soudainement tombée, blessant légèrement deux élèves.
"L'un a été blessé au sommet du crâne. Un autre a vu sa joue entaillée. Ça a créé beaucoup d'émotions évidemment", explique François Joslin, professeur d'histoire-géographie, au micro de BFM Paris Ile-de-France.
Les enseignants dénoncent non pas un simple incident, mais une série de dysfonctionnements qui empêchent de travailler dans de bonnes conditions. "Des pannes électriques, un début d'incendie, des inondations... Au quotidien, c'est simple, depuis la rentrée il n'y a pas une semaine qui s'est passée sans problème", fustige l'enseignant.
La région pointée du doigt
Les professeurs avaient déjà exercé leur droit de retrait trois jours en décembre. Cette fois-ci, une lettre a été envoyée au préfet ce jeudi matin.
Les parents eux aussi ne cachent pas leur colère et rejettent la faute sur la région. "On a la région qui, à chaque fois, nous envoie quelqu'un qui ait censé refaire un diagnostic complet en fonction des évènements qui se produisent. Là, en l'occurrence, il nous a été certifié qu'il n'y avait aucun problème avec les dalles du plafond et que ça avait même été vérifié trois fois", regrette Laetitia Stutzmann, représentante des parents d'élèves au lycée Jean Moulin.
Le danger grave "levé"
Si elle déplore la situation, la région assure que la sécurité est la priorité et souhaite avancer la fin du chantier. Elle explique par ailleurs qu’elle n’a pas eu le choix que de laisser les élèves dans cet espace en rénovation.
"On a demandé un terrain à proximité pour construire un lycée provisoire que nous n'avons pas eu. Nous avons demandé d'utiliser d'autres bâtiments, type bâtiment vide, qui ne nous ont pas été proposés", affirme James Chéron, vice-président à la région en charge des lycées.
L'élu assure qu'il y a "une séparation stricte" entre les zones de chantier et les zones occupées mais reconnaît qu'il y a "beaucoup de nuisances".
Après une réunion en urgence et des travaux de sécurisation, le rectorat a affirmé que le danger grave et imminent a été levé. Les épreuves du baccalauréat devraient avoir lieu.