Temps d'attente, rames bondées: la situation ne s'améliore pas dans le métro parisien

Six minutes d'attentes sur la ligne 8 du métro parisien. Ce mercredi, du côté de la station des Invalides, le laps de temps séparant deux rames de métro reste deux fois plus long que la moyenne habituelle.
Le résultat? Des rames remplies, même en dehors des heures de pointe et qui exaspèrent certains voyageurs. "Il y a plus de décalage entre chaque métro, parfois huit, dix , quinze minutes", assure l'un d'eux au micro de BFM Paris Île-de-France.
"Aux heures de pointe, c'est toujours bondé. Parfois, on ne peut pas rentrer et on doit attendre un ou deux métros. Il y a des horaires où c'est vraiment compliqué", confie une autre Francilienne sur notre antenne.
Un léger mieux?
Pourtant, d'autres usagers ressentent malgré tout une légère amélioration depuis janvier. "On a moins d'attente je trouve sur le quai, le trafic est plus fluide en ce moment", indique une passagère de la ligne 8.
"Il y a toujours autant de monde dans le métro, mais [ces derniers] sont légèrement plus à l'heure", constate un autre Francilien.
La RATP assure avoir priorisé la ligne 8, qui avait connu de nombreuses pannes en fin d'année dernière, en y plaçant des chauffeurs de la ligne 4 et en formant de nouveaux conducteurs fin 2022.
La régie annonce par ailleurs un retour à la normale des services d'ici le 1er avril. Une estimation trop optimiste selon les syndicats. "Aujourd'hui, je pense qu'il vaut mieux partir sur le mois de juin. Surtout qu'aujourd'hui, on est sur une offre allégée, et qu'entre mars et le mois de juin on va revenir sur une offre plein trafic", explique Bastien Berthier, délégué (FO) à la RATP.
La ligne 12, "une catastrophe"
Sur la ligne 12 en revanche, l'ensemble des personnes rencontrées parlent d'une galère sans nom au quotidien. "Depuis septembre, franchement c'est une catastrophe. Les quais sont complètement blindés donc les gens se poussent pour entrer dans le métro", estime une habituée de la ligne.
"C'est de pire en pire, et très sincèrement je ne sais pas pourquoi je paie un abonnement tous les mois", observe un passager au micro de BFM Paris Île-de-France.
Pour certaines associations, la RATP paie aujourd'hui son immobilisme. "C'est très clair que les deux opérateurs ont pris énormément de retard et n'ont pas anticipé les problématiques de personnels, notamment l'année dernière", indique Rémi Lavenant, président de "La vignette du respect".
Ce dernier estime même que "cela va s'avérer très difficile", le temps que les recrutements et les formations des renforts sur le métro ne soient opérationnels.