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Paris Île-de-France

Tags de cercueils à Paris: les trois suspects mis en examen, une information judiciaire ouverte

Des nouveaux tags ont été découverts dans les rues du 7e arrondissement de Paris ce 7 juin 2024. Il s'agit de cinq graffitis représentant un cercueil au pochoir avec les mots "soldat français en Ukraine".

Des nouveaux tags ont été découverts dans les rues du 7e arrondissement de Paris ce 7 juin 2024. Il s'agit de cinq graffitis représentant un cercueil au pochoir avec les mots "soldat français en Ukraine". - BFMTV

Le juge d'instruction a considéré les dommages causés comme étant "légers", et les suspects n'ont donc pas été placés sous contrôle judiciaire mais sous le statut de témoin assisté.

Les trois suspects soupçonnés d'être les auteurs des tags de cercueils, avec l'inscription "soldat français en Ukraine", découverts à Paris le 7 juin dernier, ont été mis en examen ce lundi 10 juin, indique le parquet de Paris à BFMTV.

Une information judiciaire a également été ouverte ce lundi des chefs de dégradations commises en réunion, dégradations commises en réunion sur un bien d'utilité publique, et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit.

Les suspects laissés libres

Les trois suspects, de nationalité moldave, avaient été identifiés par les enquêteurs de la sûreté territoriale et interpellés dans la nuit suivant les faits, à proximité du ministère de la Transformation et de la fonction publique, en possessions d'aérosols et de pochoirs similaires aux tags découverts la veille.

Les suspects ont été mis en examen pour dégradation légère en réunion et ont été laissés libres, le juge d'instruction ayant estimé que les tags constituent "un dommage léger, le mobile politique ne pouvant être pris en compte dans l’appréciation du dommage".

Cette qualification de dommage "léger" empêche ainsi le placement sous contrôle judiciaire ou la détention provisoire des suspects. Ils ont toutefois été placés sous le statut de témoin assisté du chef de participation à une association de malfaiteurs

Les trois hommes encourent 15.000 euros d'amende et une peine de travail d'intérêt général.

Début juin, trois autres hommes avaient été soupçonnés d'avoir déposé des cercueils au pied de la tour Eiffel, mais ils n'ont pas été mis en examen à ce stade -ils ont été placés sous le statut de témoin assisté.

Pauline Revenaz avec Laurène Rocheteau avec AFP