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Paris Île-de-France

Sevran s'agace des prétentions de Toulouse sur la piscine olympique où Léon Marchand a été médaillé

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La ville natale du nageur Léon Marchand s'est portée candidate à l'acquisition d'un bassin de la piscine olympique de l'arena de La Défense. Le souhait de Toulouse a créé un hiatus à Sevran qui doit hériter d'un bassin des JO de Paris 2024.

À Sevran, les engins de chantier s'activent depuis le début de l'été pour la rénovation de la piscine. Dans un peu plus d'un an, la ville de 50.000 habitants au nord de la Seine-Saint-Denis ouvrira un complexe aquatique moderne en héritant du bassin de compétition utilisé pour les JOP de Paris 2024 à La Défense Arena.

Alors, quand au début du mois d'août, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse a adressé une lettre au président de la République pour réclamer "le bassin où Léon Marchand a été couronné d'or", Sevran s'est agacé.

Le maire de la ville, Stéphane Blanchet, a assuré dans un communiqué du 6 août que l'héritage du bassin était acté en dépit "de nouveaux candidats [qui] se manifestent actuellement pour l'attribution du bassin".

Sentiment d'injustice d'habitants de Sevran

De nombreux habitants sont pourtant restés dans l'incompréhension.

"Je pense que Toulouse se réveille un petit peu tard et que Sevran en a bien plus besoin", considère un habitant au micro de BFM Paris Île-de-France.

"Pourquoi Toulouse fait des histoires. Sevran doit avoir cette piscine là. Il faut que ça profite aux jeunes de Sevran", ajoute un autre. "Le 93 n'est pas très aidé donc pour une fois qu'on avait quelque chose", se désole une Sevranaise.

Pour un homme qui a appris à nager dans le vieux bassin de 25m, il paraît inenvisageable de revenir sur le projet. "Elle date, j'y allais quand j'étais petit. À partir du moment où on a parlé ici d'en avoir une nouvelle, ça me paraîtrait normal qu'on tienne promesse".

Confusion avec le bassin olympique d'entraînement

L'initiative de Toulouse porterait en réalité sur le deuxième bassin olympique, également long de 50m, mais qui ne sert qu'aux échauffements des nageurs olympiques.

Bagnolet doit récupérer la moitié de cette piscine montée en kit. La ville rose veut récupérer la partie restante pour doter sa cité de la natation programmée pour la fin 2026.

Pour rappel, le champion olympique Léon Marchand est licencié au club de natation toulousain des dauphins du TOEC. Ces piscines olympiques, livrées par la société Myrtha pools, ont été achetées par le Comité d'organisation des Jeux olympiques qui les a intégrées dans son programme d'héritage pour en faire profiter des collectivités.

Lena Mahmoud, Noémie Julien et Anaïs Bocher avec Florent Bascoul