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Seine-Saint-Denis

JO 2024: des costumes de la cérémonie d'ouverture bradés à Saint-Ouen

Des costumes et accessoires utilisés lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, exposés dans le cadre d'une vente exceptionnelle aux professionnels aux puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) le 24 janvier 2025.

Des costumes et accessoires utilisés lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, exposés dans le cadre d'une vente exceptionnelle aux professionnels aux puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) le 24 janvier 2025. - Thibaud MORITZ / AFP

La dernière braderie des stocks des Jeux olympiques a débuté ce vendredi aux puces de Saint-Ouen. De nombreux costumes et accessoires issus de la cérémonie d'ouverture ont été mis en vente.

Pour la première fois, des costumes des cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques et paralympiques ont été mis à la vente, à l'occasion de la toute dernière braderie des stocks des JO de Paris 2024 qui se tient de vendredi 24 à dimanche 26 janvier aux emblématiques puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Des tenues colorées du tableau "Festivité", des salopettes des danseurs représentant les artisans de Notre-Dame ou encore des costumes de Napoléon ou de Gaulle... Au total, ce sont plus de mille pièces, issues de cinq tableaux de la cérémonie d'ouverture des Jeux, qui sont disponibles à la vente.

"Des œuvres d'art"

Kelly, marchande de vêtements vintage, voulait "absolument repartir" avec un des 30 costumes "emblématiques" de Marie-Antoinette à la tête coupée, portées lors du tableau à la Conciergerie. Avec son collègue, ils ont déboursé 800 euros pour cette pièce "de l'Histoire de la France et de la mode", qu'elle s'est amusée à essayer, une fois revenue chez elle.

Un faux cornet de pop-corn de 70 centimètres trouvera sa place comme décoration dans le boudoir d'Ornella, pour entretenir le souvenir de "cet événement qui a marqué notre temps". Pour cette vendeuse aux puces quadragénaire, ces objets sont devenus "des oeuvres d'art".

Vendredi, la vente est réservée aux professionnels des puces de Saint-Ouen, avant l'ouverture au public ce weekend.

97% du matériel acheté pour les JO a été revendu

"On fait du lèche-vitrines", s'amuse Kaori, les yeux rivés sur les tenues à vendre. Cette enseignante trentenaire ne pourra y accéder qu'à partir de samedi et pour être sûre de ne rien rater et d'être dans les premières à faire son choix, cette habitante du 13e arrondissement a loué un hôtel "à huit minutes à pied de la braderie".

Toujours "fasciné" par les Jeux six mois après, Kerwyn, un trentenaire qui travaille dans la tech a, lui, participé à huit braderies depuis septembre, souhaitant "garder des souvenirs concrets" des Jeux.

97% de ce qui a été spécialement acheté pour servir aux JO (costumes des volontaires ou des artistes, matériel de barriérage, équipements sportifs, etc.) nécessaires pour les JO ont aujourd'hui "trouvé une seconde vie", affirme Oliver Debargue, directeur des achats Paris 2024. Des bobs des bénévoles aux serviettes de bain des athlètes en passant par les gobelets réutilisables, quasiment tout est parti comme des petits pains auprès d'intéressés "très enthousiastes", se félicite-t-il.

Les pièces uniques comme celles portées par Lady Gaga, Céline Dion ou Aya Nakamura, sont, elles, exposées dans des institutions comme le musée national du sport à Nice, avec l'objectif "de conserver en France cet héritage pour qu'il soit accessible au grand public", selon M. Debargue.

G.G. avec AFP