Seine-Saint-Denis: la députée Fatiha Keloua Hachi dénonce un "déferlement de haine raciste" après un vote

Fatiha Keloua Hachi, députée de la 8e circonscription de Seine-Saint-Denis, a dénoncé sur X être "l'objet d'une campagne de haine" raciste.

"Votre haine ne m’atteindra jamais!", écrit la parlementaire socialiste sur son compte X. Fatiha Keloua Hachi, députée de la 8e circonscription de la Seine-Saint-Denis, a indiqué être l'objet d'une campagne de haine en ligne depuis le vote de la résolution sur la reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 à Paris.

"Depuis hier (jeudi 28 mars, NDLR), (...) je suis l’objet d’une campagne de haine, avec un déferlement de tweets racistes", écrit-elle.

Elle indique avoir reçu plus de 200 commentaires haineux et malveillants sur les réseaux sociaux.

L'Assemblée nationale a approuvé ce jeudi une proposition de résolution qui "condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l'autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961".

Le texte prévoit notamment l'inscription d'une journée de commémoration à "l'agenda des journées nationales et cérémonies officielles".

Seuls les députés du Rassemblement national ont voté contre la résolution portée par la députée l'écologiste Sabrina Sebaihi et sa collègue de Renaissance Julie Delpech.

Soutien des élus de gauche

Le Parti socialiste a également apporté son soutien à la députée. "Honte à ceux qui la dénigrent dans l’anonymat des réseaux sociaux. Ils sont faibles face à la force et la sincérité de son engagement", a écrit le parti sur X, qui dénonce lui aussi des messages à caractère raciste.

D'autres élus de gauche ont eux aussi soutenu leur consœur, comme le sénateur de la Seine-Saint-Denis Fabien Gay, le sénateur de Paris et porte-parole du parti communiste Ian Brossat ou encore le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire.

"La remise en cause de la nationalité d'une députée de la Nation est exactement le genre d'infamies dont est coutumière l'extrême droite", a réagi ce dernier.

Nicolas Dumas et Juliette Moreau Alvarez