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Seine-et-Marne

Melun : 20 ans de réclusion criminelle pour l'ancien chef d'entreprise qui avait poignardé le compagnon de son ex-femme

Cour d'assise de Melun (Illustration).

Cour d'assise de Melun (Illustration). - -

Un quadragénaire a été condamné pour tentative d'assassinat, mardi 9 septembre par la cour d'Assises de Seine-et-Marne, après un procès dont la question centrale était la préméditation.

Mardi 9 septembre, cet ancien chef d'entreprise a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour tentative d'assassinat par la cour d'Assises. L'homme, était accusé d'avoir frappé, en plein thorax, avec une lame de 20 centimètres, le nouveau compagnon de son ex-femme.

Aux Assises, selon La République de Seine-et-Marne, il a fallu trancher la question de la préméditation. Pour des faits de cet ordre, elle pèse lourd. Au terme du procès, les jurés la retiendront et ont condamné le quadragénaire pour tentative d'assassinat.

Pour l'avocat général, aucun doute, l'accusé avait bien l'intention de tuer, le 2 octobre 2022 en se rendant, avec un couteau, au domicile de son ex-femme et mère de ses trois filles. Il n'en a été empêché "que par des circonstances indépendantes de sa volonté".

"Si je n’avais pas eu la force de le maîtriser, aujourd’hui, je serais mort !", lâche à l'audience la victime. Effectivement, alors qu'il venait d'être frappé en plein thorax par le couteau, il est parvenu, malgré sa blessure grave, à désarmer son adversaire.

"Je vais tous vous tuer"

"Il y a eu aussi un facteur chance, car dans un cas sur cinq, ce genre de blessure est mortelle, note l'avocat général. Sans oublier l’intention héroïque de votre compagne qui a ramassé l’arme et le courage physique de vos voisins qui l’ont maîtrisé".

Les preuves de la préméditation semblent sans équivoque pour le parquet. Le quadragénaire aurait menacé de mort à plusieurs reprises le conjoint, son frère et son ex-femme. "Je vais tous vous tuer, vous saigner comme des cochons", a-t-il lancé à plusieurs reprises.

Mais pour Clarisse Scialom, avocate de la défense, l'homme est plus complexe. "C'était un foutu bordel dans sa tête. Son client était en plein naufrage, paumé comme quelqu'un qui n'a plus rien à perdre", souligne-t-elle à propos de cet homme qui "avait déjà tout perdu". "Il avait perdu son entreprise, sa femme, sa maison, son foyer et, pour couronner le tout, ses enfants venaient de lui être retirés", plaide l'avocate pour qui l'agression serait le fruit de la longue descente aux enfers de son client.

Au terme de l'audience, l'accusé écope de vingt ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté de dix ans, une interdiction de présence en Seine-et-Marne et trois ans de suivi socio-judiciaire.

Amélie Com