BFMTV
Seine-et-Marne

"C'est une horreur": la galère des usagers de la ligne P depuis le passage de la dépression Kirk

placeholder video
Les fortes intempéries, provoquées par le passage de la dépression Kirk, ont causé un affaissement de talus, interrompant la circulation des trains sur une partie de la ligne P. Pour certains voyageurs, le trajet est devenu un calvaire en attendant la fin des travaux.

La dépression Kirk continue de perturber la vie des habitants de Seine-et-Marne. Depuis son passage mercredi 9 octobre, les voyageurs de la ligne P doivent composer avec l'interruption du trafic, causée par l'affaissement d'un talus, sur une partie du trajet.

"Habituellement, mon trajet dure 1h30, mais ce vendredi, j’ai mis trois heures à l’aller et trois heures au retour", explique Key, une usagère de la ligne P résidant à Crouy-sur-Ourcq et travaillant à Paris.

"Beaucoup de gens vont craquer"

Pour pallier l'arrêt du trafic entre Meaux-La Ferté-sous-Jouarre et entre Meaux-La Ferté-Milon, la SNCF a mis en place des bus de substitution. Mais cette solution est insuffisante selon les voyageurs rencontrés à la gare de Meaux.

"C’est une horreur. On est épuisés, et il n’y a pas assez de bus pour tout le monde", déclare Manon. "Pour ceux qui habitent à Château-Thierry, on met déjà deux heures pour aller à Paris, et maintenant, c’est 3h30, voire quatre heures. Il y a un gros manque d’organisation de la part de la SNCF", dénonce-t-elle.

Et de prévenir: "Si les deux semaines annoncées restent inchangées, beaucoup de gens vont craquer."

Comme l’explique Gurvan Judas, créateur de l’association des usagers de la ligne P, un bus ne peut accueillir qu’une soixantaine de personnes, contre un millier pour un train. "Il n’y a donc pas assez de bus pour absorber le flux de voyageurs", précise-t-il. "Pour ceux qui ont des enfants à charge, c’est particulièrement difficile de ne pas savoir quand on pourra rentrer chez soi."

Deux semaines de travaux

De son côté, la SNCF assure que "la mobilisation est totale pour évacuer les 5000 m³ de terre et stabiliser la zone, malgré des conditions très difficiles". Sur les réseaux, la société indique que les travaux doivent durer jusqu'à la fin du mois d'octobre.

En attendant, SNCF Transilien, SNCF Voyageurs et Île-de-France Mobilités recommandent de limiter les déplacements, une option difficilement envisageable pour de nombreux usagers.

De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a demandé à SNCF Réseau d'accélérer les travaux pour remettre en service la ligne dans les plus brefs délais.

Bettina de Guglielmo, Ella Jelidi avec Alexandre Simoes