Seine-et-Marne: un homme écope de trois ans de prison pour avoir battu sa fille après une fugue

Le symbole de la justice (illustration). - - Ashraf Shazly / AFP
Une déferlante de coups. C'est le calvaire enduré par une adolescente de 15 ans, mardi 26 mars à Lorgnes (Seine-et-Marne). En cause: une fugue de quelques heures provoquant la fureur de son père.
Ce vendredi 30 mars, le tribunal correctionnel de Meaux a suivi les réquisitions du parquet a et condamné l'homme à trois ans de prison pour violences aggravées, relate Le Parisien.
Le journal précise que le commissariat de Torcy avait été alerté par la cousine de la jeune fille. Arrivées sur place, les forces de l'ordre n'avaient pourtant rien constaté. Mais avaient finalement fait demi-tour après que la cousine a imploré leur retour en montrant le visage tuméfié de l'adolescente.
De graves violences pointées par le tribunal
Estomaqué, Stéphane Léger, le président du tribunal, a souligné la gravité du geste du père.
"Le tribunal a l’habitude de juger des violences, mais jamais de cette gravité, avec cette intensité. Vous vous êtes acharné, vous l’avez tabassée."
Le Parisien précise que dans le box, le prévenu a admis que sa colère l'avait dépassé. Il était également jugé pour des menaces de mort, pour avoir dit "si j’utilise mes mains, je vais la tuer". "J'ai été éduqué comme ça", a-t-il avancé dans une tentative de justification.
Un an de prison avec sursis pour la mère
Au cours de l'audience, la mère de famille a aussi été jugée pour non-assistance à personne en danger. Vivant dans un hôtel social avec ses trois enfants depuis la séparation du couple en octobre, elle a admis avoir été brièvement là dans l'appartement, au moment où son ex-conjoint battait sa fille.
"J'ai détourné le regard, à aucun moment je n’ai pensé qu’il allait autant s’acharner. Pour moi, ce n'était que quelques baffes et quelques coups de ceinture."
Alors que le parquet avait demandé huit mois de prison avec sursis probatoire et le retrait partiel de l’autorité parentale de la mère, celle-ci a écopé d'un an de prison avec sursis, tout en gardant l'autorité parentale.