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Paris Île-de-France

Près de 500 migrants évacués d'un campement insalubre à Stalingrad

Le campement de migrant à Stalingrad, à Paris, le 12 juillet 2023.

Le campement de migrant à Stalingrad, à Paris, le 12 juillet 2023. - JULIEN DE ROSA / AFP

Ce mardi matin, plusieurs centaines de migrants ont été évacués d'un campement insalubre établi sous le métro aérien Stalingrad, afin d'être mis à l'abri.

Plusieurs centaines de migrants, majoritairement originaires d'Afghanistan, ont été mis à l'abri mardi matin et transférés vers des centres dans plusieurs régions, après l'évacuation par les forces de l'ordre de leur campement informel et insalubre sous le métro aérien parisien, ont indiqué des ONG.

Plus 500 personnes ont été transférées à bord de bus vers des centres en Ile-de-France ainsi que vers des "sas" d'accueil régionaux, notamment à Marseille et Bordeaux, a expliqué à l'AFP Paul Alauzy, responsable des maraudes pour Médecins du monde, présent sur place.

Une opération similaire avait déjà été organisée au mois de mai.

Un campement de fortune sous la station Stalingrad

Ces personnes vivaient dans des "conditions indignes et extrêmement dégradées" dans ce campement informel constitué "de matelas, de couvertures, souvent sans tentes", situé sous la station de métro aérien Stalingrad, dans le nord-est de Paris, a poursuivi le responsable de Médecins du monde qui intervenait régulièrement sur le site.

Il s'agit selon lui pour l'essentiel de ressortissants afghans et originaires d'Afrique subsaharienne, expliquant que d'autres avaient "fait le choix de rester" après avoir déjà bénéficié de ce genre d'opération "puis avoir été remis à la rue".

Alexandra Cordebard, maire PS du 10è arrondissement, a réagi sur le réseau social X, anciennement Twitter, évoquant une situation qui s’est "dramatiquement détériorée en un an" et des structures d’accueil "asphyxiées".

Au mois d'août, plusieurs centaines de familles de migrants s'étaient installés devant l'Hôtel de ville de Paris afin de réclamer une solution d'hébergement d'urgence. Ils avaient été évacués à la fin du mois.

Une mise à l'abri simplement provisoire ?

"Combien retourneront à la rue dès ce soir ou dès les prochains jours?", s'est également interrogé le collectif Accès au droit, qui regroupe plusieurs associations intervenant auprès des exilés à la rue.

Dans un communiqué de presse, la préfecture de police et le préfet de la région Ile-de-France annonçaient en début d'après-midi que 488 personnes avaient été mises à l'abri. Il est aussi précisé que "20 personnes en famille ont par ailleurs refusé une prise en charge".

Selon le communiqué, il s'agît de la 25ème opération de mise à l'abri depuis le début de l'année 2023. 4301 personnes ont été concernées par ces procédures.

Mathias Fleury avec AFP