Paris: un restaurant s'excuse après avoir refusé l'accès à deux femmes avec leurs chiens d'assistance

Les chiens d'aveugle ou d'assistance ont accès à tous les lieux et transports ouverts aux publics selon la loi. (Photo d'illustration) - Thierry Zoccolan - AFP
L’enseigne s’est excusée. Manon et Laurine, deux éducatrices de l’association essonnienne une Patte tendue, se sont vu refuser l’accès à un restaurant basé à Bercy village, dans le 12e arrondissement de la capitale, le 14 novembre dernier, à cause de leurs chiens d’assistance.
Si la loi autorise bel et bien la présence de chiens d’assistance dans les lieux publics et les transports, les salariés du Factory and Co ont néanmoins refusé la présence de ces animaux la semaine dernière. L’enseigne s’est depuis excusée, assurant inviter les éducatrices et leurs chiens et a promis d’informer les employés sur les bonnes attitudes à adopter, d’après les informations du Parisien.
L’association scandalisée
Les faits se sont déroulés à 15h, alors que les deux éducatrices se rendaient en direction du restaurant, après avoir travaillé avec les deux chiens Tinka (un an) et Sumba (un an et demi) toute la matinée dans Paris. Manon Barberot, fondatrice de l’association et éducatrice et Laurine, ont alors été stoppées par “une femme se présentant comme la directrice du restaurant”, affirmant ne pas accepter les chiens.
Malgré les tentatives d’explications des deux éducatrices, la directrice n’a “rien voulu entendre”, a déclaré Manon auprès de nos confrères. Elles ont par la suite porté plainte au commissariat d’Etampes. Le 22 novembre, la responsable du Factory and Co a été convoquée au commissariat du 12e arrondissement, amenant l’enseigne à présenter ses excuses.
“Nous sommes tellement confus de ce qui s’est passé, déplore-t-on au siège de la société. Nous cherchons à joindre ces deux éducatrices pour les inviter avec les deux chiens, afin de nous excuser et de leur proposer un meilleur accueil”, a rapporté le Parisien.
L’association la Patte tendue, basée à La Forêt-Sainte-Croix (Essonne), dont font partie les deux jeunes femmes, a vivement déploré la situation. Sarah Sirou, la présidente de l’association, a déclaré que “de telles mentalités ne sont plus acceptables en 2023”, estimant qu’il faut mieux alerter l'opinion publique sur ces faits.