Paris: un rassemblement de la CGT devant les Galeries Lafayette Hausmann, le magasin inaccessible
Quelque 200 personnes étaient rassemblées mercredi à l'appel de la CGT devant les Galeries Lafayette du boulevard Haussmann à Paris, afin de demander de meilleurs salaires et l'abrogation de la loi sur les retraites, rendant le magasin inaccessible pour les clients.
Un communiqué de la CGT commerce et services évoquait dans la matinée une possible occupation du magasin, qui n'a finalement pas pu avoir lieu et a pris la forme d'une manifestation à l'extérieur.
Des manifestants dans les rues
Les manifestants "n’occupent pas les Galeries Lafayette Haussmann" mais se trouvent "dans la rue" à proximité du grand magasin, a précisé une porte-parole du groupe à l’AFP.
"Certaines portes ont été fermées temporairement pour éviter les débordements" empêchant les clients d'entrer dans le magasin ajoute la même source, qui indique "regretter vivement" la situation.
"L'essentiel c'est qu'il n'y ait pas un centime qui rentre dans cette boutique aujourd'hui et on a gagné", a déclaré sur place Amar Lagha, secrétaire général de la Fédération commerce et services de la CGT.
Il était impossible d'entrer dans le magasin mais les employés qui sont arrivés sur site avant la tentative d'occupation étaient présents dans les rayons du magasin.
Rester "jusqu'à la fermeture"
Des sandwichs étaient en cours de distribution pour permettre aux manifestants de rester devant le magasin "jusqu'à la fermeture prévue du magasin à 20H30" a déclaré à l'AFP Armelle Moreau, secrétaire générale adjointe à la CGT des Galeries Lafayette Haussmann.
Les revendications concernaient l'abandon de la réforme des retraits, un Smic à 2000 euros ou encore l'augmentation des salaires.
"C'est toujours difficile de travailler dans le commerce, aujourd'hui on est obligé de faire des fermetures retardées les dimanches et jours fériés pour avoir un salaire aux alentours du Smic" témoigne Déborah Filipelli, employée et élue CGT aux Galeries Lafayette.
Ce rassemblement intervient un mois après l'occupation d'un magasin Auchan par la CGT dans le quartier d'affaires de la Défense et s'inscrit dans une série d'actions dites "symboliques" organisées par la CGT.