Paris: quatre vols de montres de luxe en seulement 24 heures

Depuis le mois de janvier, plus de 110 vols de montre de luxe ont été recensés, dont une vingtaine ces deux dernières semaines, dans la capitale.

Quatre vols en seulement 24 heures. Mercredi, quatre montres de luxe ont été dérobées violemment à leur propriétaire dans les rues de la capitale, a appris BFM Paris de source policière.

La plus chère, un modèle de la marque "Richard Mille" et d'une valeur de 400.000 euros, a été dérobée à un touriste anglais dans le centre de Paris, mercredi soir, par deux agresseurs, qui ont pu prendre la fuite.

110 vols depuis janvier

Un touriste américain a lui été victime du vol de sa montre "Rolex" d'une valeur de 45.000 euros aux abords de l'Arc-de-Triomphe. Il a toutefois réussi à rattraper son agresseur, qui a jeté violemment la montre au sol avant de s'enfuir.

Plus tôt dans la journée, deux autres hommes se sont également vus dérober leur montre. Là encore de la marque "Rolex", elles sont estimées à 8000 euros pour l'une, et 25.000 euros pour l'autre.

La première victime a eu sa montre arrachée par deux hommes, dans le 15e arrondissement, qui ont pu prendre la fuite. Le second a été agressé après un léger accrochage dans le 19e arrondissement. Prétextant avoir oublié sa carte d'identité, l'autre conducteur a passé plusieurs appels. Et au moment de remplir le constat à l'amiable, quatre individus sont arrivés, prenant à partie la victime et lui volant sa montre.

Un mode opératoire plus violent

L'enchaînement de ces agressions dans la seule journée de mercredi est l'illustration d'une infraction de plus en plus courante dans la capitale. Depuis le début de l'année, les autorités ont enregistré plus de 110 vols de montre de luxe, dont une vingtaine ces dernières semaines.

Le mode opératoire a par ailleurs changé. De techniques "qui permettaient à l'auteur de dérober la montre sans recourir à la violence, sans parfois même que la victime ne se rende compte immédiatement", les auteurs de ces vols sont passés à des actions plus violentes, explique Julien Herbaut, commissaire de la sûreté territoriale à BFM Paris.

"On est désormais confronté à des équipes qui repèrent, ciblent la victime à partir de la montre, la suivent et l'agressent dans un lieu à l'abri des regards", détaille le commissaire, qui voit aussi une évolution dans le profil des agresseurs. Les personnes interpellées dans ces affaires sont désormais le plus souvent des primo-délinquants.

Raphaël Maillochon et Alicia Foricher