Paris: mise à l'abri de quelque 600 personnes installées place des Vosges

Des sans-abri installés le 29 juillet 2021 avec des tentes, place des Vosges à Paris - Alain JOCARD © 2019 AFP
Les opérations de mise à l'abri des quelque 600 sans-abri présents place des Vosges "ont commencé" à 11h20 ce vendredi, vers deux gymnases et un hall d'exposition, a annoncé Léa Filoche, adjointe à la maire de Paris chargée des solidarités, renvoyant vers l'Etat la responsabilité de trouver une "solution pérenne" de logement.
"Les sans-abri vont être renvoyés vers deux gymnases et le Paris Event Center", une halle d'exposition de la Villette transformée en structure d'accueil d'urgence, a expliqué Léa Filoche.
Autour de 600 personnes
"Dès la fin de la matinée" un diagnostic social doit par ailleurs être établi par l'association France terre d'asile auprès des 350 familles dont plus de 120 enfants présents depuis jeudi sur la très chic place des Vosges à Paris dans le 4e arrondissement.
"On est encore une fois dans une situation d'urgence", se désole l'adjointe à la maire PS de Paris, Anne Hidalgo. "L'Etat doit trouver des solutions dignes d'hébergement, c'est son travail", a-t-elle expliqué.
Au total, "autour de 600 personnes", selon les chiffres communiqués par la mairie, dont "des primo-arrivants, des gens légalement présents sur le territoire, globalement un public en grande précarité", étaient présentes jeudi soir. Des petit-déjeuners ont été distribués vendredi matin par les services municipaux.
Accompagnés par le Collectif Réquisitions
Ces sans-abri sont accompagnés par le "Collectif Réquisitions", qui demande à l'Etat "des solutions d'hébergement dignes et pérennes".
Jeudi à 13H00, en quelques minutes seulement, 300 tentes avaient été installées sur les pelouses de la place des Vosges, réparties en trois espaces "familles", "hommes seuls" et "mineurs".
"Nous avons choisi ce lieu car c'est un lieu touristique. Nous voulons montrer une autre face de Paris. Rendre visibles les invisibles, aussi dans les quartiers chics", avait expliqué Pierre Mathurin, coordinateur d'Utopia 56 Paris, une des associations composites du "Collectif Réquisitions".
"Au vue du nombre croissant de personnes qui ne trouvent pas de solutions d'hébergement, il faut le faire savoir" publiquement, a appuyé Léa Filoche.