Paris: le président de l'Association France Palestine interpellé après un rassemblement déclaré "interdit" par la préfecture

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement. - AFP
Le président de l'Association France Palestine Solidarité a été placé en garde à vue ce mercredi après un rassemblement "interdit" à proximité du ministère des Affaires étrangères à Paris, a appris l'Agence France-Presse (AFP) auprès de la préfecture de police et de l'association.
Bertrand Heilbronn a été interpellé "à la sortie de son entretien au MEAE (Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, ndlr)", a tweeté l'Association France Palestine Solidarité, en exigeant sa "libération immédiate".
"Il a été arrêté par la police pour avoir organisé le rassemblement pacifiste qui accompagnait la délégation reçue (avec 3 parlementaires dont je fais partie)", a de son côté tweeté la députée PCF Elsa Faucillon. Jean-Luc Mélenchon a lui aussi réagi sur le réseau social, faisait part d'une "situation à peine croyable".
"L'interdiction avait été rappelée"
La "manifestation était interdite et l'interdiction avait été rappelée", a précisé la préfecture de police de Paris, interrogée par l'AFP. Il y a aussi eu des verbalisations, a indiqué la préfecture.
La Préfecture de police a interdit ce mercredi un rassemblement à Paris à l'appel de plusieurs organisations alors que l'affrontement entre le Hamas et Israël avait fait mercredi soir 65 morts à Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien contrôlée par le Hamas, et 7 côté israélien et ne montrait aucun signe d'apaisement.
À Grenoble, une manifestation appelée par l'antenne locale de France Palestine Solidarité a réuni sans incident quelque 350 personnes, selon la préfecture.
"Honte à toi, Israël"
Aux chants de "honte à toi, Israël" et "vive la Palestine", les manifestants ont souhaité "soutenir le peuple palestinien", comme l'a indiqué Ghizlane, 35 ans, qui est venue après "avoir vu ça sur (le réseau social) Snap(chat)."
Entourée de drapeaux palestiniens, elle se dit très émue d'avoir "vu des enfants morts" à Gaza, où l'armée israélienne mène des bombardements depuis lundi en représailles à des tirs de roquettes lancées par le Hamas, dans une escalade de tension inédite depuis des années dans la région.
Pour Mouaz, 25 ans, ce sont avant tout "les bombardement à Gaza, qui ont fait plusieurs dizaines de morts et de blessés" qui le révoltent et l'ont poussé à venir mercredi soir, drapeau palestinien sur les épaules.