Paris: le centre d'hébergement d'urgence du 16e arrondissement prolongé pour trois ans

Trois ans de plus. C'est ce qu'a obtenu le centre d'hébergement d'urgence La Promesse de l'Aube, installé Porte de Passy, dans le 16e arrondissement de Paris. Les associations et la ville de Paris ont estimé que cette structure était une "nécessité" et qu'elle devait donc être prolongée.
Une victoire pour Florian Guyot, directeur général de l'association Aurore, qui gère l'établissement. D'autant plus que 7.000 places d'hébergement doivent fermer à Paris en 2022, explique-t-il, car considérées comme temporaires, alors même que la Nuit de la solidarité en janvier dernier a recensé 2.500 personnes vivant à la rue.
"Il était nécessaire de prolonger toutes les places qui pouvaient être prolongées", déclare Florian Guyot. "Ça a été le cas ici, et nous nous en réjouissons. Bien sûr, nous nous engageons à renaturer le centre à l'issue de sa période d'occupation, comme c'était prévu à l'origine."
600 personnes accompagnées depuis 2016
À son ouverture en 2016, La Promesse de l'Aube n'avait pourtant pas fait l'unanimité. Les riverains et la mairie du 16e arrondissement s'étaient vivement positionnés contre cette installation. Mais depuis, la cohabitation s'est faite sereinement.
Le centre permet notamment d'aider les personnes hébergées dans leurs démarches, que ce soit pour trouver un emploi, accéder à des soins ou scolariser des enfants.
Florian Guyot raconte fièrement le parcours d'une sexagénaire arrivée dans le centre l'année dernière, après 14 ans passés dans la rue. "À l'issue de l'accompagnement qu'elle a pu recevoir ici, et simplement le fait de pouvoir se poser, se reposer, elle a pu rejoindre en fin d'année dernière une résidence pour seniors."
Des exemples de parcours similaires, "il y en a des centaines ici", explique Florian Guyot. Depuis son ouverture, La Promesse de l'Aube a accompagné 600 personnes, dont 200 enfants.
De son côté, la mairie du 16e arrondissement avait voté contre la prolongation du centre. Le maire, Francis Szpiner, a demandé à ce qu'une solution pérenne soit trouvée dans un environnement "plus adapté".