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Paris Île-de-France

Paris: la manifestation de soutien au peuple palestinien prévue samedi va être interdite

Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens en grimpant sur le Monument à la République lors d'une manifestation appelant à la paix à Gaza, place de la République à Paris, le 22 octobre 2023. Des milliers de personnes, Israéliennes et Palestiniennes, sont mortes depuis le 7 octobre. 2023, après que des militants palestiniens du Hamas basés dans la bande de Gaza sont entrés dans le sud d'Israël lors d'une attaque surprise, ce qui a conduit Israël à déclarer la guerre au Hamas à Gaza le lendemain.

Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens en grimpant sur le Monument à la République lors d'une manifestation appelant à la paix à Gaza, place de la République à Paris, le 22 octobre 2023. Des milliers de personnes, Israéliennes et Palestiniennes, sont mortes depuis le 7 octobre. 2023, après que des militants palestiniens du Hamas basés dans la bande de Gaza sont entrés dans le sud d'Israël lors d'une attaque surprise, ce qui a conduit Israël à déclarer la guerre au Hamas à Gaza le lendemain. - Emmanuel Dunand / AFP

Invité de franceinfo ce jeudi 26 octobre, Laurent Nunez, le préfet de police, a justifié cette décision en raison "des propos, qui soutiennent par exemple le Hamas", que tiendraient les organisateurs du rassemblement.

La manifestation de soutien au peuple palestinien prévue samedi 28 octobre à Paris va être interdite par la préfecture de police, a annoncé Laurent Nunez, ce jeudi 26 octobre, sur franceinfo.

"Je constate que les organisations qui ont déposé cette déclaration sont des organisations qui, par les propos qu'elles ont pu tenir, pouvaient laisser à penser au soutien du Hamas. J'interdirai donc cette manifestation", a affirmé le préfet de police à nos confrères.

"Quand les structures qui nous déclarent les manifestations ont pu tenir des propos, qui soutiennent par exemple le Hamas, on a de bonnes raisons de penser que ces types de propos vont être tenus", poursuit Laurent Nunez.

Selon l'intéressé, "le CAPJPO (Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient, NDLR), la représentation du Front de libération de la Palestine en France ou encore le NPA (Nouveau parti anticapitaliste, NDLR)" font partie des organisateurs de la manifestation.

Un rassemblement également soutenu par l'Union juive française pour la paix (UJFP). L'association a relayé sur ses réseaux sociaux une photo appelant à l'interruption des bombardements sur la bande de Gaza.

Plusieurs interdictions depuis le 7 octobre

Depuis le 7 octobre dernier, date à laquelle le Hamas a attaqué Israël, la préfecture de police de Paris a interdit plusieurs manifestations programmées dans les rues de la capitale.

La dernière en date était prévue le jeudi 19 octobre. Au départ interdite, elle avait finalement été autorisée par le tribunal administratif.

"Le respect de la liberté de manifestation et de la liberté d'expression, qui ont le caractère de libertés fondamentales (....) doit être concilié avec l'exigence constitutionnelle de sauvegarde de l'ordre public", estimait alors ce dernier.

Nunez argumente et précise

Ce jeudi matin, une semaine après cette suspension, Laurent Nunez a apporté quelques précisions concernant ses décisions. "On nous demande une analyse au cas par cas et c'est ce que nous faisons", pointe le préfet. Il ajoute:

"Il ne faut pas confondre l'apologie du terrorisme et le soutien d'une forme d'antisémitisme avec le soutien de la cause palestinienne. C'est avec ce filtre que j'examine chaque manifestation."

Pour rappel, le 18 octobre, le Conseil d'État avait rappelé au gouvernement que les manifestations pro-palestiniennes ne pouvaient être interdites systématiquement et qu'il revenait aux seuls préfets d'apprécier s'il y avait localement un risque de troubles à l'ordre public.

Martin Regley Journaliste