Paris: la mairie réclame la mise à l'abri des migrants installés devant l'Hôtel de ville

Le parvis de l'Hôtel de ville de Paris (image d'illustration). - AFP
La mairie de Paris a réclamé ce lundi une opération de mise à l'abri des familles de migrants installées devant l'Hôtel de ville depuis trois semaines.
Depuis début août, quelques dizaines de familles campent près du parvis pour réclamer une solution d'hébergement d'urgence. Souvent, ce sont des femmes avec des enfants très jeunes, venues notamment du Burkina Faso, de Côte d'Ivoire, du Sénégal ou du Mali.
"Nous ne cessons de réclamer à l'Etat une opération de mise à l'abri pour mettre fin à cette situation indigne", a souligné à l'AFP Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement, de l'hébergement d'urgence et de la protection des réfugiés.
"Des mères isolées avec des bébés"
Et d'ajouter : "Nous sommes prêts à prendre notre part en mettant à disposition des lieux qui nous appartiennent. Il est temps maintenant que l'Etat fasse son travail, c'est sa compétence". Sollicitée par l'AFP, la préfecture de région Île-de-France affirme qu'"une solution sera trouvée très prochainement".
De leur côté, les migrants réclament uniquement un toit pour dormir. "Cela fait trois semaines que nous manifestons, nous voulons juste être logés", explique à l'AFP Kadi Sissoko, 25 ans, montrant du doigt les draps rangés dans des sacs-poubelles.
Les familles sont posées sur des cartons, avec leurs valises. Des touristes les regardent, avant de prendre un selfie devant le signe olympique sur le parvis de la mairie.
"Nous sommes venus en mer, nous avons vu des morts. On vient ici se réfugier et nous n'avons pas de solutions. On dort dehors. Il y a des mères isolées avec des bébés, des femmes enceintes", peste Mme Kadi, qui n'a pas précisé son pays d'origine.
Comme elle, Marie Raïssa, 30 ans, dort autour du parvis depuis trois semaines.
"On ne mange pas bien, on ne s'occupe pas de nous. On ne se lave pas. Les associations nous disent qu'il n'y a pas de place alors on vit dans la rue", explique cette Ivoirienne arrivée il y a huit mois