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Gabriel Attal pointe la "gestion financière calamiteuse" de Paris, mais écarte la possibilité d'une mise sous tutelle

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Le ministre des Transports Clément Beaune a critiqué ce dimanche la situation "gravissime" de la ville de Paris. Gabriel Attal a aussi estimé que la mise sous tutelle n'est "pas d'actualité."

"C'est gravissime". Le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune a dénoncé ce dimanche la gestion financière de la ville de Paris et sa dette qui s'élève à 7,7 milliards d'euros.

"Il y a une situation financière grave et qui n'est pas, comme le dit Anne Hidalgo, liée au Covid-19. Les chiffres sont éloquents, la dette depuis le début du mandat de Madame Hidalgo en 2014 a doublé", a estimé Clément Beaune sur Europe 1, avant de préciser que la mise sous tutelle de la ville n'était donc "pas exclue".

Une décision qui serait "un ultime recours extrêmement négatif". Le ministre, qui ne cache pas sa volonté de se présenter à la mairie de Paris, a qualifié la situation de "gravissime".

"Une fin de règne"

Clément Beaune a aussi appelé la maire de Paris à "assumer" l'augmentation de la taxe foncière décidée début novembre, qui permettrait à la ville d'économiser près de 586 millions d'euros.

"Madame Hidalgo, pour essayer de faire face à cette espèce de boule de neige, de dettes qui s'accumulent, dit: 'je vais augmenter de 50% la taxe foncière des Parisiennes et des Parisiens'. Bon, qu'elle le dise et qu'elle l'assume, elle l'a annoncé par communiqué de presse, sans aucune conférence, on voit qu'il y a une espèce de fin de règne qui s'est installée", a-t-il lâché.

Il a enfin estimé que les Parisiens ont "déjà tourné" la page Anne Hidalgo et appelé à ce que Paris "retrouve une fierté" et "un projet politique".

"Une gestion financière calamiteuse"

Invité à réagir aux déclarations de Clément Beaune sur le plateau de BFMTV ce dimanche, Gabriel Attal s'est montré plus prudent concernant une possible mise sous tutelle de la capitale.

"Je ne crois pas du tout que ce soit d'actualité, les mises sous tutelle de commune c'est rarissime" a rappelé le ministre délégué chargé des Comptes publics sur BFMTV.

Cette mise sous tutelle peut par exemple arriver quand "une commune refuse manifestement de voter un budget à l'équilibre", a-t-il expliqué.

Le ministre a ensuite dénoncé "la gestion financière calamiteuse de la ville" et le choix d'Anne Hidalgo "d'augmenter très fortement les impôts des Parisiens" pour équilibrer le budget.

"La maire de la capitale va matraquer fiscalement les Parisiens et explique que c'est de la faute de l'Etat [...], c'est sa reponsabilité" a-t-il martelé.

Emilie Roussey