Paris: le parvis de l'Hôtel de ville occupé par des exilés sans-abris

La police évacue des tentes de migrants installées sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris le 1er septembre 2020. - Thomas COEX © 2019 AFP
De nouvelles tentes installées sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris. À l'appel de l'association Utopia 56, environ 150 personnes sans-abri manifestaient ce jeudi devant la mairie centrale de la capitale pour réclamer un hébergement pérenne, a appris BFMTV de sources concordantes.
"L'objectif, c'est d'obtenir des places d'hébergement pour ces personnes qui sont à la rue depuis plusieurs semaines", a expliqué à l'AFP Kerill Theurillat, coordinateur d'Utopia 56 à Paris.
"Notre réseau d'hébergement solidaire est submergé depuis plusieurs semaines avec plus d'une centaine de personnes à prendre en charge chaque soir. C'est vraiment une urgence", a ajouté le militant associatif avant d'être mis à l'écart du rassemblement par la police avec d'autres bénévoles.
Une nouvelle action coup de poing
Comme à plusieurs reprises ces derniers mois, l'association Utopia 56 a décidé d'occuper la place de l'Hôtel de Ville en y installant plusieurs dizaines de tentes.
En juillet dernier, avec le collectif Réquisitions, qui souhaite rendre visibles ces exilés à la rue et dont fait partie Utopia 56, 600 sans-abri s'étaient installés sur la très chic place des Vosges. En septembre, 1.200 personnes, essentiellement des migrants, avaient campé aux abords de la préfecture d'Île-de-France.
"On réclame que la préfecture accorde des places d'hébergement à ces personnes", déclare à l'AFP Pierre Mathurin, également coordinateur de l'association à Paris, qui souligne les "situations de vulnérabilité" vécues par les migrants présents jeudi à Paris.
Les forces de l'ordre ont été appelées pour empêcher "l'installation de ce campement illicite en plein cœur de Paris", a indiqué sur son compte Twitter la préfecture de police.
La préfecture de la région Ile-de-France a fait savoir dans la soirée que "120 personnes, toutes en famille, ont été prises en charge" jeudi. "Elles s'ajoutent aux 128 personnes mises à l'abri la veille" mercredi, a ajouté la préfecture. Après évaluation de leur situation, elles doivent être "ré-orientées vers des hébergements adaptés", selon un communiqué.