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Paris Île-de-France

Paris: des militantes dénoncent l'industrie porno devant la boutique Jacquie et Michel

Police (Photo d'illustration)

Police (Photo d'illustration) - AFP

Cette action a été menée par le groupe d'activistes féministes Les Amazones alors que des enquêtes visent les plateformes de films pornographiques Jacquie et Michel et French Bukkake. Quatre personnes ont été placées en garde à vue.

Des mannequins démembrés et des godemichets piétinés au rythme de slogans tels que "Jacquie et Michel, proxénète et criminel" et "consommateur, ta bite dans un mixeur": c'est ce à quoi ont pu assister des passants se trouvant à proximité de la boutique du site pornographique Jacquie et Michel dans le 14e arrondissement de Paris samedi, rapporte Le Parisien.

A l'issue de la manifestation organisée par le groupe d'activistes féministes Les Amazones, quatre militantes ont été mises en garde à vue, précise le journal et le groupe lui-même sur les réseaux sociaux.

"Dénoncer une industrie de violences"

Les Amazones visaient à "dénoncer une industrie de violences contre les femmes" et à faire en sorte que "la société civile s'empare de ce sujet et se pose les bonnes questions" a expliqué l'une des militantes au Parisien.

Cette action a été menée alors que le site Jacquie et Michel est visé par une enquête pour "viols" et "proxénétisme" depuis le 10 juillet 2020. Aussi, 12 personnes sont poursuivies dans l'enquête ouverte début 2020 visant la plateforme "French Bukkake", des chefs de "viols en réunion", "traite d'êtres humains aggravée", "diffusion d’images relatives à une atteinte à l’intégrité d’une personne" ou encore "exécution d'un travail dissimulé sur plusieurs personnes". Depuis le début de l'enquête, une cinquantaine de victimes ont été identifiées.

"Les révélations et les enquêteurs ont montré que Jacquie et Michel sont directement impliqués dans les tournages réalisés par Pascal OP pour French Bukkake, qu’ils ont acheté ces trucs-là, qu’ils ont les mêmes rabatteurs, les mêmes acteurs, les mêmes violeurs" a dénoncé l'une des militantes du groupe.

"Des peines exemplaires"

Sur leur page Facebook, Les Amazones ont expliqué "exiger la fin immédiate de l’impunité de tous les criminels de l’industrie pornographique: producteurs, acteurs hommes amateurs et professionnels, rabatteurs, techniciens sur les tournages, ainsi que tous les consommateurs qui recherchent avidement ces contenus".

Elles ont aussi dit attendre "la reconnaissance par la justice de la qualification pénale de la pornographie (viols en série, proxénétisme, traite humaine et torture sur les femmes)" et des "peines exemplaires" pour chacun des participants à cette industrie.

Emilie Roussey