Paris: des artistes investissent les espaces d'affichage à l'initiative de Mika

Plus de spectacles ni de concerts, de films ni de pièces... A Paris, les colonnes Morris sont en berne. Le chanteur Mika a eu envie de "redonner des couleurs à Paris", comme l'indique un communiqué de la ville de Paris. C'est d'ailleurs le nom de l'opération: "Mika redonne des couleurs à Paris". Il s'est pour cela associé au musée des Arts décoratifs et à JC Decaux, pour un projet original.
"Avec l'arrêt des spectacles, des cinémas, des théâtres et la fermeture des musées, les espaces d'affichage par définition ne se renouvelaient pas. Il y avait une forme de monotonie visuelle", explique l'artiste d'origine libanaise, âgé de 37 ans. "J'ai donc voulu raviver les couleurs de Paris en créant un espace créatif comme une grande galerie éphémère en plein air".
Neuf artistes
Les œuvres de jeunes artistes repérés par Mika et sa sœur Paloma seront ainsi exposées à partir du 3 mars prochain sur les espaces d'affichage de la capitale - colonnes Morris, Abribus, pendant quinze jours.

Les affiches sont signées Aurélia Durand, Laurindo Feliciano, Ugo Gattoni, Annick Kamgang, Marie Mohanna, Lamia Ziade, Alexandre Benjamin Navet, Lamarche-Ovize, et Rosa Maria Unda Souki. Les artistes ont eu carte blanche et chaque affiche a une identité visuelle très forte et des couleurs vives.
"Ce sont neuf artistes qui racontent vraiment des histoires complètements différentes. Des histoires personnes et intimes qui sont aussi liées à Paris", a expliqué Mika au micro de BFMTV. "En utilisant de la couleur dans l'espace public, ça devient quelque chose de fort".

La créativité et les artistes toujours là
Mika a lui-même réalisé une affiche, avec sa sœur Yasmine Penniman. Du Palais de la Porte Dorée, au canal de l'Ourcq, en passant par l'hôtel Lutetia: des lieux emblématiques de la capitale ont inspiré plusieurs de ces œuvres.
Dimanche, le chanteur est venu lui-même aider à installer certaines affiches sur les Champs-Élysées. "Début janvier, il pleuvait, j'étais en train de traverser Paris, je regardais autour de moi et je vois le Palais de Tokyo fermé, et juste après, des pubs pour des films qui ne sont pas sortis", a raconté le chanteur à BFMTV. "Et là je me suis dit, si les musées sont fermés, ça ne veut pas dire que la créativité et les artistes sont partis".