"On a vu une différence": les habitants de la porte de la Chapelle inquiets sur la période post-Jeux

Plus d'arbres, moins de déchet... Le quartier de la porte de la Chapelle s'est offert une métamorphose permise par les Jeux olympiques de Paris.
Une enveloppe de 50 millions d'euros a été investie par la ville pour transformer le quartier, en y ajoutant également un renforcement de la présence policière.
Cache-misère ou transformation pérenne
"On a vu une différence et on le voit tous les jours parce que, c'est peut-être idiot de le dire comme ça, on voit les policiers", rapporte Gislaine, habitante du quartier. "Les JO ont fait que les policiers sont plus présents qu'au début."
L'Adidas Arena a permis de faire vivre le quartier durant la période des Jeux. La question de sa pérennité s'impose. "Il y a eu un avant et un après, il y a eu beaucoup d'améliorations par rapport à ce qu'il y a eu avant mais est-ce que ça va durer", s'interroge un passant.
"Il y a eu beaucoup, malheureusement, de déplacements de population forcés qui vont revenir de toute façon parce qu'elles ont leurs attaches dans le quartier, ils ont aussi leurs lieux de consommation pour ceux qui consomment ici", abonde une autre riveraine.
Plus de 5.200 déplacés contraints avant les Jeux
Les associations de riverains craignent que cet effet ne dure que très temporairement le temps des Jeux olympiques et paralympiques et ne serve que de cache-misère. Ils attendent de nouveaux aménagements urbains.
"En face, il y a, en construction, la nouvelle université de Paris-Sorbonne qui va s'installer l'année prochaine avec 3.000 étudiants", souligne Jean-Michel Métayer, président de l'association Vivre au 93 chapelle.
Au total, plus de 5.200 personnes ont été déplacées d'Île-de-France avant le début des compétitions olympiques.