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Municipales 2026 à Paris: le portrait des quatre candidats à la primaire écologiste

David Belliard, Aminata Niakaté, Anne-Claire Boux et Fatoumata Koné, candidats à la primaire écologiste pour les élections municipales 2026 à Paris.

David Belliard, Aminata Niakaté, Anne-Claire Boux et Fatoumata Koné, candidats à la primaire écologiste pour les élections municipales 2026 à Paris. - Images BFM Paris et BFMTV

Quatre candidats se présentent à la primaire écologiste pour les élections municipales 2026 à Paris. Les militants devront choisir entre David Belliard, Anne-Claire Boux, Fatoumata Koné et Aminata Niakaté.

David Belliard, Anne-Claire Boux, Fatoumata Koné et Aminata Niakaté: voici les noms des quatre candidats à la primaire écologiste pour les élections municipales 2026 à Paris. La campagne a débuté ce mercredi 12 février après le dépôt officiel des candidatures.

Le premier tour des élections se déroulera du 14 au 16 mars par vote électronique. Le second tour aura lieu entre le 21 et le 23 mars. Point d'orgue de la campagne, un "débat interne" se tiendra le 10 mars.

David Belliard

Originaire du village d'Augicourt à proximité de Vesoul (Hautes-Saône), David Belliard est candidat pour la deuxième fois à la primaire écologiste, à 46 ans. En 2019, les militants l'avaient préféré à l'ancien député Julien Bayou. "Comme beaucoup, je viens d’ailleurs", écrit-il dans sa profession de foi.

"Gay, issu d’une famille d’ouvriers, je sais ce qu’est le manque et le mépris. Cela ne m’a jamais fait faillir. Paris a été pour moi un lieu de liberté, d’émancipation et de réalisations personnelles", détaille-t-il.

Son père est maçon, sa mère a été femme de ménage puis aide-soignante. Elle décède en 2020 alors qu'il est en pleine campagne municipale. En 2022, il lui dédiera son livre "Et soudain tout s’éteint".

Après une prépa HEC à Nancy, il étudie à l'EDHEC, école de commerce lilloise. Avant de s'engager en politique, David Belliard a été directeur général adjoint de Sidaction puis journaliste à Alternatives Économiques de 2014 à 2019.

Il est élu conseiller de Paris en 2014 dans le 11ème arrondissement. Tête de liste des écologistes en 2020, il fusionne sa liste avec celle d'Anne Hidalgo au second tour des municipales.

Depuis 2020, il est adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie et a marqué de son empreinte le mandat de la maire socialiste.

Anne-Claire Boux

Née à Soyaux en Charente en 1978, Anne-Claire Boux est adjointe à la maire de Paris en charge de la santé publique et aux relations avec l'APHP, à la santé environnementale, à la lutte contre les pollutions et à la réduction des risques depuis octobre 2023. Auparavant, elle était adjointe entre juin 2020 et octobre 2023 à la politique de la ville.

En 2020, elle est tête de liste des écologistes dans le 18e arrondissement de Paris. "On a fait le meilleur score des écologistes dans le 18e", se remémore-t-elle auprès de BFM Paris IDF.

"J'ai grandi dans un milieu modeste, dans une zone rurale, en Charente (...). J'ai profité de l'ascenseur social et je souhaite me battre pour qu'il y ait moins d'inégalités et que chacun puisse trouver sa place", confiait l'adjointe au Parisien en août 2020. Sa mère est éducatrice à la protection de l'enfance et son père ambulancier.

"Diplômée d’une école d’ingénieur en énergies renouvelables, je commence à travailler en 2010 comme cheffe de projet dans le développement de parcs éoliens terrestres à Rennes", explique-t-elle sur son site internet. Elle s'installe à Paris en 2012 alors qu'elle rejoint EDF Energies Renouvelables comme cheffe de projet éolien en mer.

"À 28 ans, je deviens responsable du développement du premier parc éolien en mer qui sera construit en France (à Saint-Nazaire, ndlr). Un projet de 80 éoliennes en mer, représentant deux milliards d’euros d’investissement", détaille-t-elle.

"J'avais cet engagement à côté avec EELV, mais je n'avais pas dans l'idée de devenir élue", confiait-elle à BFM Paris Île-de-France. Après son élection, elle met "en stand-by" son travail et devient adjointe. Elle défend un rapport "différent" à la politique.

Fatoumata Koné

Née dans le 12e arrondissement de Paris le 20 juin 1981, Fatoumata Koné est présidente du groupe écologiste au conseil de Paris.

Ses parents, "immigrés du Mali et de la Côte d'Ivoire, ont travaillé dur pour élever leurs neuf enfants", raconte-t-elle dans sa profession de foi. Son père, décédé en 2016, était éboueur de la Ville de Paris et sa mère femme de ménage.

"Nous avons grandi dans un logement social où l'entraide entre voisins, la bienveillance de l'entourage et l'accès à une école publique de qualité nous ont permis de nous épanouir", poursuit l'élue.

Elle grandit à la Porte des Lilas. "Mon profil fait que je suis née et que j'ai grandi dans les quartiers populaires. J'ai de l'expérience et des compétences. Mon profil peut parler à tout le monde dans le cadre d'une union à gauche", prédit-elle auprès de BFM Paris IDF.

Formée en marketing à La Sorbonne Nouvelle puis en école de commerce à l'INSEEC de Paris, elle débute sa carrière à Numéricâble (devenu SFR), où elle devient cheffe de marché marketing. En congé parental depuis la naissance de son petit garçon il y a deux ans, "j'ai le vécu d'un ou d'une Parisienne", indique-t-elle pour montrer son ancrage dans le quotidien d'une mère.

Élue dans le 19e arrondissement dès 2014 au Conseil de Paris, elle est alors "candidate d'ouverture". Réélue en 2020, elle devient présidente du groupe écologiste. "Animer le plus grand groupe écologiste de l’histoire de Paris est un défi quotidien", assure-t-elle dans sa profession de foi.

Aminata Niakaté

Fille d'un père ouvrier agricole puis manutentionnaire pendant 40 ans et d'une mère femme au foyer puis femme de ménage, Aminata Niakaté est binationale (franco-malienne).

"Je suis malienne par mes parents et, je suis aussi française par mon lieu de naissance. Binationale et métisse culturellement par mon entourage familial et social", écrit-elle sur son site internet.

"Mes parents n’ont pas eu la chance d’aller à l’école mais étaient suffisamment intelligents pour pousser leurs enfants à ne pas passer à côté de la leur", explique-t-elle.

Née en 1980 dans le 12e arrondissement de Paris, sa famille emménage dans une cité HLM de Vitry-sur-Seine. Une grande famille, puisque son père a 16 enfants issus de deux unions, indique l'élue à BFM Paris IDF. Dans le Val-de-Marne, elle devient conseillère municipale d'opposition en 2014 avant "de revenir vivre à Paris" pour ses études et de s'installer "définitivement, depuis 2019" dans la capitale.

Avocate de profession depuis 2010, elle s'engage en politique et dans la société civile. D'abord chez Les Jeunes Avocats, premier syndicat d’avocats, où elle a été "la première femme noire présidente, à Paris et au niveau national". Depuis 2020, elle préside d'association Ensemble contre la Peine de Mort, où elle est bénévole depuis 2008. Elle a été trésorière, entre 2017 et 2018, de l'association féministe "Excision, Parlons-en".

Au niveau politique, elle est porte-parole nationale des Écologistes depuis décembre 2022. Aminata Niakaté a été la tête de liste EELV dans le 15e arrondissement de Paris en 2020, puis candidate aux législatives en 2022 et en 2024. Elle siège au CESE où elle a co-rapporté un rapport et avis sur les inégalités de genre, la crise climatique et la transition écologique, adopté à l'unanimité en 2023.

Aujourd'hui, l'élue de Paris est candidate à 44 ans à la primaire écologiste.

Nicolas Dumas avec Mathias Fleury