Messages anti-IVG sur des Vélib': 30% du parc, soit 6000 vélos, ont été dégradés

Au lendemain de la découverte d’une campagne d’affichage illégale, menée par les Survivants, un mouvement qui milite activement contre l’avortement, d’autocollants anti-avortement sur les vélos en libre-service parisien, Vélib fait les comptes.
"Près de 30 % du parc des Vélib’, soit au moins 6000 vélos, a été dégradé par l’affichage sauvage déployé le 25 mai", indique le gestionnaire ce vendredi sur son compte Twitter.
Plusieurs jours seront nécessaires aux équipes Vélib’ pour décoller ces messages anti-avortement sans "trop perturber votre accès aux vélos". "Les Vélib’ circulent sur les 450 km2 du territoire desservi par le service", rappelle le gestionnaire.
Cette action a été menée dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs arrondissements de la capitale. La découverte de ces autocollants, placardés sur les roues arrière des vélos, avait suscité de vives réactions jeudi matin.
Une plainte déposée
La ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, avait qualifié ces autocollants collés sauvagement "d’inacceptables". "L’IVG est un droit fondamental des femmes. Nous ne laisserons personne y porter atteinte", avait-il indiqué.
Plusieurs maires d’arrondissement avaient également fait part de leur indignation. Le président du Syndicat autolib Vélib métropole (SAVM), Sylvain Raifaud, avait confirmé qu’une plainte serait déposée.