Manifestation du 1er-Mai: Laurent Nunez craint des "débordements" à Paris, 2.000 forces de l'ordre mobilisées

"Nous craignons des débordements qui ne sont pas le fait des organisateurs." Invité sur BFMTV, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez s'est exprimé en amont de la manifestation du 1er-Mai organisée ce jeudi dans la capitale, évoquant des risques de troubles à l'ordre public. Des appels à "déborder le dispositif pour un 1er mai explosif" ont été relayés sur les réseaux sociaux.
"On le sait, on a maintenant une expérience longue et riche pour savoir qu'il y aura des fauteurs de troubles qui viendront", a-t-il déclaré. "Il y a quelques centaines d'éléments radicaux et vous avez toujours des personnes qui viennent se mêler à ces groupes de casseurs".
La préfecture évalue à "un millier", voire "1.500 personnes", le nombre de perturbateurs potentiels à gérer dans d'éventuels échauffourées. Dans le détail, il s'agit d'entre 200 à 400 manifestants connus du renseignement pour appartenir à la mouvance ultra gauche et susceptibles de passer à l'action violente, auxquels s'ajoutent quelques centaines de jeunes qui pourraient suivre le mouvement, selon nos informations.
"On ne tolérera aucun débordement", sous peine d'être interpellé, ajoute Laurent Nuñez.
2.000 forces de l'ordre mobilisées
Le préfet de police de Paris a annoncé la présence de "2.000 effectifs engagés" dans les rangs des forces de l'ordre à Paris pour la manifestation du 1er-Mai. Un dispositif "exceptionnel" mais "habituel" pour la fête du travail.
Laurent Nuñez a également déclaré sur BFMTV qu'il y aura "énormément de fouilles et de contrôle autour de la manifestation". Elles auront également lieu "aux péages, dans les gares, y compris dans la grande couronne parisienne". Et ce, notamment pour "éviter que des personnes viennent avec des armes par destination" ou bien des éléments servant à se couvrir le visage comme des cagoules.
Le préfet de police de Paris rappelle qu'il n'y avait "aucun risque" à venir manifester malgré les craintes de débordements. "La manifestation sera paisible dans les cortèges syndicaux", assure-t-il.
"Il faut éviter d'aller au contact des éléments radicaux, surtout s'ils commettent des exactions parce que nous interviendrons avec beaucoup de fermeté", prévient-il.
Cette année, le cortège de l'intersyndicale s'élancera de la place d'Italie à partir de 14 heures pour rejoindre celle de la Nation avec jusqu'à 30.000 personnes attendues.