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Paris Île-de-France

Lafarge: Barbara Pompili annonce un contrôle de toutes les installations sur la Seine

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Le cimentier français est accusé d'avoir déversé volontairement du béton et des particules plastiques directement dans la Seine depuis ses usines de Bercy et de Javel.

La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a annoncé mercredi que tous les sites du cimentier Lafarge situés en bord de Seine en Ile-de-France seront contrôlés, alors qu'une enquête a été ouverte pour suspicion de pollution du fleuve.

"Ces actes sont intolérables. J'attends des explications du groupe Lafarge et j'ai d'ores et déjà décidé de lancer une opération de contrôle de l'ensemble de ses installations qui bordent la Seine en Ile-de-France", a indiqué la ministre dans un tweet.

Un peu moins d'une dizaine de sites est concernée, a précisé le ministère.

Une enquête ouverte par le parquet

Europe1 a révélé mardi qu'une usine Lafarge située dans le quartier de Bercy, dans l'est de la capitale, rejettait dans le fleuve un mélange de "particules de ciment, de liquides de traitement et des microfibres de plastique".

Le parquet de Paris a annoncé qu'une enquête était ouverte depuis que l'Office français de la biodiversité (OFB) a constaté le 27 août une "suspicion de pollution de la Seine par une entreprise de travaux publics".

Dans un communiqué, Lafarge s'est dit "victime" et affirme que l'écoulement en question est le fait "d'un accident exceptionnel provoqué par un acte malveillant", et n'est en rien un acte volontaire de l'entreprise.

Des rejets également dans le 15e

Mais un deuxième site situé à Paris serait aussi concerné. L'association des riverains du port de Javel assure avoir observé "des phénomènes du même type" dans le 15e arrondissement. L'association expliquait mercredi à BFM Paris avoir photographié des camions du cimentier "en train de déverser une sorte de liquide blanchâtre directement dans la Seine".

Concernant ces nouvelles accusations de pollution, Lafarge s'est dite "consciente de ses obligations en matière d'environnement". Le cimentier a également annoncé le lancement d'une "enquête interne afin de faire la lumière sur ces possibles agissements".

Juliette Mitoyen Journaliste BFM Régions