L'athlète Anouk Garnier bat un record du monde en grimpant à la corde jusqu'au deuxième étage de la tour Eiffel

"La tour se met au diapason de cette année olympique." À quelques mois des JO 2024, la Dame de fer a accueilli ce mardi 9 avril un défi singulier: Anouk Garnier, double championne du monde de course à obstacles, a gravi la tour Eiffel à la corde jusqu'au deuxième étage du monument.
Une ascension de 110 mètres de haut qui n'avait jamais été réalisée, les précédents record s'arrêtant plus bas. Pour réaliser cet exploit, l'athlète s'est entraînée pendant un an.
"Je suis prête, je n'attends que ça", déclarait-elle en début de matinée au micro de BFM Paris Île-de-France, avant de démarrer son ascension.
Un an de préparation pour un record du monde
La championne de course à obstacles a atteint le deuxième étage de la tour Eiffel en 18 minutes, a-t-elle expliquée dans la matinée sur BFMTV. Le tout (presque) sans souffrir de vertige.
"Je suis très focalisée sur ce que j'ai à faire, où je mets mes pieds, je relâche un peu la tension dans les bras, je fais des petites pauses pour me relâcher. À ce moment-là, je n'ai pas le vertige", raconte Anouk Garnier. "Par contre, quand je suis tout là-haut, et qu'il faut lâcher la corde... Mais en vrai, c'était tellement énorme, que c'est une opportunité incroyable, j'ai vraiment profité de ce moment."
Ce défi, Anouk Garnier ne l'a pas réalisé uniquement pour relever un challenge personnel. Son objectif était également de récolter des fonds pour la Ligue contre le cancer, une cause qui lui tient à coeur.
"Ma maman est touchée par un cancer. Pour moi, c'était important de me dépasser pour une belle cause, pour avancer dans la recherche et dans les traitements pour le cancer."
Défi réussi pour la championne qui a atteint le deuxième étage de la tour Eiffel peu après 9 heures ce mardi matin. Si elle établit ainsi le record du monde de montée à la corde sur le monument, ce n'est toutefois pas la première fois que la tour Eiffel est témoin d'un record sportif.
La tour Eiffel, "un lieu d'exploits"
Le monument a effet toujours été "un lieu d'exploits", explique Jean-François Martins, président de la société d'exploitation de la tour Eiffel. En 1889, alors que Gustave Eiffel venait tout juste de présenter au monde cette prouesse architecturale, un ancien berger originaire d'Arcaco Sylvain Dornon, avait gravi les 674 marches du sol jusqu'au deuxième étage... sur des échasses.
En 1951, des acrobates américains avaient effectué un numéro de trapèze à 120 mètres au-dessus du vide, entre les deuxième et troisième étages de la tour, sans aucun filet de protection.
Plus récemment, le 29 mai 2010, le triple champion du monde de roller Taïg Khris était entré dans l'histoire en réalisant un saut sur rampe de 40 mètres de hauteur depuis la tour Eiffel pour arriver au niveau du Champ-de-Mars.
"On est toujours heureux d'accueillir des gens qui veulent relever des défis un peu fous", se réjouit Jean-François Martins, qui ajoute que ce nouveau record établi par Anouk Garnier est particulièrement symbolique, à quelques mois des JO, pour lesquels la championne sera également porteuse de la flamme olympique.
"On se prépare à être, si ce n'est au centre des Jeux, un point de vue singulier (...) La Tour se met au diapason de cette année olympique", déclare le président de la société d'exploitation du monument.
D'autant que les cinq anneaux olympiques seront accrochés à la tour Eiffel dès ce printemps, a indiqué en début de semaine le Comité d'organisation des Jeux.
Anouk Garnier, de son côté, a déjà "des petites idées en tête" pour son prochain exploit à réaliser. "Il y a d'autres monuments dans le monde", déclare-t-elle.