JO 2024: Thomas Jolly assume une cérémonie d'ouverture célébrant "la diversité"

Présentation des anneaux olympiques le 14 septembre 2017 sur l'esplanade du Trocadéro, face à la tour Eiffel, après la désignation de Paris ville hôte des Jeux de 2024. Les anneaux seront installés sur le monument parisien à partir de fin avril 2024 - LUDOVIC MARIN
Thomas Jolly, directeur artistique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, assume de proposer le vendredi 26 juillet une cérémonie d'ouverture célébrant "la diversité" et "l'altérité", a-t-il déclaré à l'AFP ce vendredi 19 juillet.
Les quatre auteurs de cette cérémonie, dont la romancière Leïla Slimani et l'historien Patrick Boucheron, ont promis "le contraire d'une histoire virile, héroïsée", dans un spectacle qui déjouera avec "humour" les "clichés" et dépassera les "fameuses valeurs philosophiques traditionnelles que la France exhibe volontiers avec parfois trop d'assurance", déclenchant des critiques.
Interrogé sur ces critiques, Thomas Jolly a répondu: "la diversité est, point. Elle est universelle". Il ajoute : "C'est une réalité contre laquelle on a beau oeuvrer, politiquement notamment, on a beau être hermétique, cet hermétisme n'est pas connecté à la réalité".
Lui a pour objectif d'"offrir une fête qui doit être partagée par le plus grand nombre". "Dans ce plus grand nombre, il y a une diversité que je trouve très riche", souligne-t-il, assurant : "nous sommes plus nombreux à vouloir vivre ensemble dans cette diversité, dans cette altérité. Mais nous sommes moins bruyants".
"Donc ce soir-là (vendredi prochain, ndlr), c'est un peu : go (allez, NDLR), il est temps de le dire !", a lancé le directeur artistique des quatre cérémonies d'ouverture et de clôture, ajoutant: "j'assumerai" la devise "liberté, égalité, fraternité".
3h45 de spectacle
En septembre 2023, la cérémonie d'ouverture du Mondial de rugby en France - censée "célébrer l'art de vivre à la française", selon son coauteur Jean Dujardin - avait été jugée ringarde. L'acteur y incarnait un boulanger des années 1950, tricot blanc sur le dos et casquette sur la tête.
Devant des journalistes, Thomas Jolly a précisé que "98%" de son show serait "live", avec "2% de séquences pré-enregistrées, liées aux bâtiments dans lesquels on rentre". "Il y a ces décors qui sont très beaux de l'extérieur mais j'avais très envie de glisser une petite tête à l'intérieur de certains bâtiments iconiques".
Sur les 3h45 de spectacle, il y aura environ deux tiers de lumière naturelle au "soleil couchant". Le dernier tiers, de nuit, sera assuré par Thomas Dechandon, qui a signé les lumières dans "Starmania" version Thomas Jolly, a précisé le directeur artistique à l'AFP, confirmant une information de France Inter. Il s'agissait, dans l'opéra rock, de nombreux lasers balayant scène et public.
A la question de savoir s'il y aurait un sous-marin dans la Seine, Thomas Jolly a répondu : "j'ai tout ça, ce très beau ciel (...) et puis j'ai l'eau. Évidemment que j'ai envie d'explorer l'entièreté de ce qui est à ma disposition".
Ce dernier est "très impatient" d'être au moment où "ce grand puzzle", répété depuis plusieurs semaines, "s'assemble dans les décors de la Seine".